Né le 21 janvier 1913 à Arbois (Jura), exécuté sommairement le 10 octobre 1944 à Banvillars (Territoire- de-Belfort) ; gendarme ; résistant des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Jean Millet était le fils de Louis Eugène, garde champêtre et de Marie Joséphine Desjacques, blanchisseuse. Il était maréchal des logis de gendarmerie et fut affecté à la brigade de Ronchamp le 1er décembre 1941.
Il entra dans la Résistance au Groupement TB (Territoire de Belfort).
Le 6 septembre 1944, jour de l’arrivée à Baume-les-Dames de la 1re armée française du général de Lattre, les FFI du Groupement TB furent appelés à la mobilisation. Malheureusement l’avance trop rapide des alliés n’avait pas permis au ravitaillement de suivre et l’offensive dut être stoppée ce qui permit à l’ennemi de se regrouper et de reprendre la lutte contre les maquis. Les maquisards durent quitter les sommets de la Planche des Belles Filles où ils étaient installés, dans la nuit du 17 au 18 septembre 1944 puis se disperser le 27 septembre 1944. Un grand nombre d’entre eux essaieront de rejoindre les lignes alliées toutes proches ou de franchir la frontière franco-suisse. D’autres essaieront de percer vers le sud pour rejoindre les lignes alliées mais furent capturés et emprisonnés à la caserne Friedrich à Belfort. Ils furent condamnés à mort comme terroristes et au matin du 10 octobre 1944, ils furent sortis de leur cellule puis emmenés en camionnette en direction d’Héricourt. Après quelques kilomètres, la camionnette s’arrêta en bordure de la forêt de Banvillars où les prisonniers furent fusillés par la milice à laquelle les Allemands avaient confiés l’exécution. Leurs corps furent découverts le 6 décembre dans un charnier.
Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué comme soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI), dossier SHD GR 16 P 419585 (n c).
Il reçut à titre posthume la Médaille militaire le 21 juillet 1949 et la Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de vermeil le 7 juin 1945
Son nom figure sur le monument de la Libération et mémorial des gendarmes du Doubs à l’état-major de la gendarmerie, à Besançon (Doubs), sur le monument aux morts, à Arbois (Jura), sur la plaque commémorative 1939-1945 de la gendarmerie à Ronchamp, sur le Mémorial de la Résistance, à Vesoul (Haute-Saône) et sur le monument commémoratif, à Banvillars (Territoire-de-Belfort).
voir Banvillars
Sources

SOURCES : ajpN Banvillars en 1939-1945.— Valdoie 1944 : Sur les chemins de la liberté Le drame de Banvillars.— La Chapelle-sous-Chaux, Revenu de Dachau, un survivant du drame de Banvillars raconte....— Mémorial Genweb.— État civil (acte de naissance).

Jean-Louis Ponnavoy

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