Né le 25 septembre 1907 à Plélan-le-Grand (Ille-et-Vilaine), massacré le 25 août 1944 à Maillé (Indre-et-Loire) ; cultivateur ; victime civile.

Auguste Glais était le fils de Désiré, Mathurin, Joseph Glais (né le 11 décembre 1854 à Plélan-le-Grand) cultivateur et de Marie-Ange Dutay (née le 11 décembre 1869 à Saint-Thurial, Ille-et-Vilaine). Ses parents installés comme cultivateurs à Maxent puis vers 1900 à Plélan-le-Grand au lieu-dit La Chapelle es Chevres, eurent 15 enfants (8 garçons et 7 filles) entre 1888 et 1911. Auguste né en 1907 était le treizième de la fratrie. Il fut orphelin très jeune, par le décès de sa mère le 10 janvier 1914 à 44 ans puis de son père le 6 avril 1917 à 63 ans. De plus trois de ses frères moururent à la guerre 1914 - 1918 : Clément né en 1889 fut porté disparu en Belgique le 22 août 1914 ; Alphonse, le fils aîné, né en 1888, fut mortellement blessé d’un éclat d’obus en pleine tête le 21 avril 1918 dans la Somme et Désiré né en 1891 mourut suite à une attaque aux gaz le 24 août 1918. Tous furent déclarés morts pour la France. Orphelin, placé sous la tutelle d’un de ses oncles Victor Glais, Auguste Glais fut adopté par la Nation, pupille de l’État, le 24 septembre 1920.
Il se maria à Maillé le 12 juillet 1929 avec Élise, Radegonde, Émilienne Bodin (née en 1912 à Maillé), fille de cultivateurs. Au recensement de 1931, Auguste Glais, sa femme et leur jeune fils Maurice né en 1930 vivaient au bourg de Maillé où Auguste secondait sa belle-mère veuve, Radegonde Bodin née Delorme, avec l’aide de ses jeunes gendres Baptiste né en 1916 et Camille né en 1922. Au recensement de 1936 Auguste Glais, domicilié au bourg, cultivait seul son exploitation. Il avait alors trois enfants, Maurice né en 1930, Ghislaine née en 1932 et Éliette née en 1933.
Il fut victime du massacre de Maillé. Le 25 août 1944, dès neuf heures du matin le village fut cerné par les troupes allemandes. Le massacre commença dans les champs, les jardins, les maisons et jusque dans les caves. Sur les 500 habitants que comptait Maillé, il y eut 124 victimes. Auguste Glais fut abattu dans la cour de sa ferme par quatre soldats allemands alors qu’il tentait de faire sortir ses chevaux des bâtiments en flammes.
Il obtint la mention mort pour la France et son nom est inscrit sur le monument commémoratif dressé dans le cimetière de Maillé.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Ille-et-Vilaine et Indre-et-Loire (état civil, registres matricules, recensements) — André Payon, curé de la Celle-Saint-Avant, Draché et Maillé, Maillé Martyr – Un village Martyr, Maillé – Récit du massacre du 25 août 1944 édité sous le patronage du Comité de Libération d’Indre-et-Loire, 1945. — Mémorial Genweb.

Michel Thébault

Version imprimable