Né le 27 mars 1921 à Saint-Mars-du-Désert (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), exécuté sommairement le 14 juillet 1944 à Pluméliau (Morbihan) ; cheminot ; FTPF-FFI.

Sur le monument</br>de Saint-Nicolas-les-Eaux en Pluméliau
Sur le monument
de Saint-Nicolas-les-Eaux en Pluméliau
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Sur la plaque commémorative</br>de la gare SNCF de Nantes
Sur la plaque commémorative
de la gare SNCF de Nantes
SOURCE : Photos GenWeb
Pierre Douet était le fils de Pierre Marie Douet, meunier, et de Marie Alexandrine Leduc, décédée. Il avait épousé le 27 juillet 1944 Bernadette Clémentine Marie Louise Surget et le couple était domicilié au Cellier (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), près de Nantes où Pierre Douet exerçait la profession de manœuvre au dépôt SNCF de Blottereau. Il était père d’une petite fille née en juin 1944.

Membre de la Résistance ferroviaire, il distribua des tracts et imprima de fausses cartes d’identité pour les réfractaires au Service du travail obligatoire (STO). Il s’engagea dans la 4e compagnie du 1er Bataillon FTPF (Francs-tireurs et partisans français), devenu le 5e Bataillon des Forces françaises de l’intérieur (FFI) du Morbihan, commandé par Jean Doré [pseudonyme dans la Résistance : « Jacques »].
Le 14 juillet 1944, il participa aux combats de Kervernen en Pluméliau (Morbihan).
À l’issue d’une bataille acharnée et au prix de lourdes pertes, les FTP-FFI parvinrent à rompre les lignes allemandes, à franchir le Blavet et à se replier dans les landes de Bieuzy et la forêt de Quistinic. Lors du regroupement, près de soixante FTP manquaient à l’appel, tués ou faits prisonniers.
Furieux, les Allemands qui venaient de subir d’importantes pertes, achevèrent sur place les FTP blessés. Ce fut le cas de Pierre Douet. Quant aux FTP qui avaient été faits prisonniers, ils furent emmenés à Locminé, où ils furent affreusement torturés avant d’être exécutés à Botségalo en Colpo.
À Saint-Mars-du-Désert, la mention « Fusillé par les Allemands le 14 juillet 1944 à Pluméliau » a été inscrite en marge de l’acte de naissance de Pierre Douet.
L’acte de décès numéro 61 dressé en mairie de Pluméliau le 15 juillet 1944, qui mentionnait le décès à Kervernen le 14 juillet 1944 d’un individu du sexe masculin « taille 1m 60, cheveux frisés noirs, balles dans la tête, bleu de chauffe complet... », a été modifié le 9 octobre 1944 après l’identification du corps par Louis Surget, beau-frère de Pierre Douet, forgeron à Inzinzac (Morbihan).
Il eut des obsèques religieuses en l’église du Cellier le 11 décembre1944.

Il a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI.

Dans le Morbihan, le nom de Pierre Douet est inscrit sur le monument érigé en 2010 à Saint-Nicolas-les-Eaux en Pluméliau, ajouté en 2011 à la suite de démarches effectuées par un de ses neveux.
En Loire-Atlantique, il figure sur le monument aux morts du Cellier, commune rattachée à Nantes. Il est gravé sur la liste « Fusillés » de la plaque commémorative apposée devant la gare SNCF de Nantes « À la mémoire des agents SNCF résistants - Arrondissements de Nantes - Morts pour la France ».
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 122 245. — SHD, Vincennes, GR 16 P 190857. — Arch. SNCF de Béziers. — Notes de Carlos Fernandez : Arch.dép.Loire-Atlantique 27J 48. — René Le Guénic, Morbihan, Mémorial de la Résistance, 2013. — Les combats du 14 juillet 1944 sur le site de la mairie de Pluméliau. — État civil, Saint-Mars-du-Désert (acte de naissance) ; Pluméliau (acte de décès).

Annie Pennetier, Françoise Strauss, Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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