Fleurey-sur-Ouche (Côte-d’Or) Ferme du Leuzeu 30 juillet 1944

Le maquis FN-FTP qui prit le nom de maquis Liberté le 3 juillet 1944 s’installa le 19 juillet à la ferme du Leuzeu, proche du ruisseau du même nom, à Fleurey-sur-Ouche, sous le commandement du capitaine Lucien Rebouillat, ancien sous-officier de la campagne de 1940. Plusieurs accrochages avec l’ennemi indiquèrent à celui-ci la position du maquis. Le 30 juillet le maquis reçut le renfort d’un détachement de la compagnie Madagascar commandé par le lieutenant Bertrand dit "le Malgache". Le jour même vers 6 heures du matin des unités de la milice, attaquèrent le maquis de deux côtés, à partir de Fleurey et de la vallée de l’Ouche et à partir du village de Flavignerot, situé sur les hauteurs, non loin du mont Afrique, un des sommets de la Côte-d’Or. Le combat fut violent et dura plus d’une heure. Les assaillants furent repoussés en laissant sur le terrain sept tués et plusieurs véhicules abandonnés. Un maquisard, Roger Simon, fut tué et trois autres blessés Louis Lorenzon, Gaston Duch et Claude Breton. Évacués vers Clémencey, ils furent hébergés et soignés à sa ferme par Henriette Simonot qui sera arrêtée et déportée. Ils furent capturés par les Allemands à Clémencey le 31 juillet et fusillés le 1er août. Henriette Simonot mourra à Ravensbrück le 4 avril 1945.
Le maquis Liberté évacua sa position le soir même et se transporta à Frénois par Lantenay puis Moloy (Côte-d’Or). Le lendemain, la Milice appuyée par la Wehrmacht occupa les lieux et releva ses morts ainsi que les corps de deux miliciens enlevés le 29 juillet à Dijon, rue du Pont-des-Tanneries et fusillés le 30 au maquis. Les obsèques solennelles des cinq miliciens tués eurent lieu le 3 août 1944 à la cathédrale Saint-Bénigne à Dijon puis le cortège funèbre se rendit au cimetière communal des Péjoces, à Dijon où ils furent inhumés.