Né le 18 juin 1906 à Ussel (Corrèze), massacré le 18 juillet 1944 à Bourriergues de Saint-Mamet (Cantal) ; chiffonnier ; victime civile.

Arthur Pailhol était le fils de François, Urbain Pailhol, chiffonnier décédé en 1942, et de Louise Loche décédée en 1932. Ils avaient eu au moins trois fils et trois filles né.e.s entre 1906 et 1915 en Corrèze, dans l’Aveyron ou le Cantal. Tous étaient voyageurs ; l’un, ferrailleur s’était marié en 1937 deux mois après son frère, chiffonnier qui avait épousé une marchande foraine issue de la famille tsigane Doerr-Adel. Arthur Pailhol était également marchand forain lorsqu’il avait épousé à Laroquevieille (Cantal) le 5 janvier 1930 Marguerite, Joséphine Vessière, originaire du hameau de Saumiac. Ils eurent deux enfants nés en 1930 et 1934 à Aurillac (Cantal) où Arthur Pailhol était chiffonnier au 8, avenue des Pupilles de la Nation.
Après les combats meurtriers de la Margeride et de la Truyère il n’était plus question de grands affrontements. La Résistance continuait à tendre des embuscades mais Allemands et miliciens restaient vigilants. Dans le Cantal la milice d’Aurillac utilisa plusieurs agents dont une jeune fille de 17 ans qui accomplit plusieurs missions vers Laroquebrou, Saint-Mamet, Marcolès, Thézac… Le 16 juillet 1944, elle fut prise par les responsables du maquis de la Luzette et s’engagea contre la vie sauve à attirer Lahaye, le chef départemental de la milice, dans un guet-apens prévu le 17 juillet à Saint-Mamet. Mais le pont du Laurent sur la route nationale 122 ayant été détruit par un autre groupe FFI, la voiture de la milice fit demi tour. E. Martres explique que certains résistants pensaient que les miliciens tenteraient de rejoindre Saint-Mamet par une autre route. Le 18 juillet 1944 une compagnie monta donc une embuscade à Bourrièrgues et se prépara à tirer car elle croyait savoir que toute sortie de véhicules étant interdite, ce qui en principe ne laissait aucun doute sur le véhicule qui allait se présenter. Lorsqu’une voiture apparut, elle fut mitraillée. Il s’agissait en fait du d’un autobus civil qui transportait des voyageurs vers le sud. Bilan de la méprise, 5 civils tués et 5 blessés. Le chauffeur de cars Félix Teulet et 4 passagers, Clémence Gire, infirmière à l’hôpital, Lucien Richard, étudiant en pharmacie, Arthur Pailhol, chiffonnier, Henri Gouin, professeur au lycée, furent tués ce jour-là. Ils ont été déclarés morts pour la France.
Arthur Pailhol avait 38 ans.
Son nom n’est inscrit sur aucun monument commémoratif.
Sources

SOURCES : AVCC Caen, AC 21 P 383735, dossier victime civile pour Arthur Pailhol (nc). — Eugène Martres, Le Cantal de 1939 à 1945 - Les troupes allemandes à travers le Massif Central, Cournon, De Borée 1993. — Arch. dép. du Cantal (état civil, recensements, registres matricules).

Patrick Bec

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