Lamoura (Jura) 18 décembre 1943
Le groupe Margaine cantonné à Lamoura et Prémanon fut attaqué par l’ennemi. Il y eut 6 morts dont un civil et le groupe se dispersa.
En 1943 de nombreux réfractaires s’étaient installés dans les fermes et les chalets d’estivages du Haut-Jura. Les forces françaises du maintien de l’ordre commencèrent à s’inquiéter et montèrent des missions renseignements et de reconnaissance puis à partir de juin elles effectuèrent des rafles. Le 27 octobre ce fut un convoi allemand d’une centaine d’hommes qui monta à Prémanon, cerna le village et incendia la ferme de La Tuffe qui servait d’abri au groupe Margaine de l’armée secrète. Quinze habitants furent arrêtés et emmenés à Besançon où ils furent internés pendant deux mois.
Le 17 décembre 1943 vers vingt heures, huit camions de la Wehrmacht montèrent la route de Lamoura. Les groupes de maquisards établis aux alentours de Prémanon étaient repérés depuis longtemps mais se refusaient à décrocher. Les réfractaires venus du Jura, de Lyon, Saint-Étienne et Paris étaient divisés en cinq camps dirigés par Lucien Margaine et installés sur le Mont-Fier, au chalet de la Tuffe, aux Jacobeys, à Prémanon et Lamoura. Ils étaient peu armés. Les Allemands étaient conduits par un ancien maquisard qui avait trahit. À l’aube du 18 décembre ils se rendirent avec lui chez le boulanger de Lamoura qui ravitaillait le maquis, Charles Gruet-Masson et le sommèrent de leur indiquer l’emplacement des camps. Avec courage ils les emmena sur une fausse piste leur faisant donner l’assaut à un chalet vide. Il fut torturé puis fusillé et la chasse aux maquisards reprit. Deux d’entre eux, Georges Gruet et Albert Massiéra trouvés en possession d’armes furent abattus ainsi qu’un paisible cultivateur de 69 ans, Léon Grenard qui se trouvait à passer par là.
Le contact avec le maquis eut lieu dans la forêt du Massacre vers neuf heures. Il se poursuivra jusqu’à seize heures et les maquisards se replièrent sans pertes. Deux des leurs, Louis Brunel et Simon Monnet, restés sur place pour assurer la protection de leurs camarades furent tués. La plupart d’entre eux passèrent en Suisse où ils furent désarmés et internés. Certains reprirent la lutte après le débarquement. Lucien Margaine parvint à s’échapper. Il fut nommé par le colonel Chambonnet, chef des Corps francs de la région R1. Arrêté le 2 mai 1944, il fut déporté à Dachau (Allemagne).
Une stèle commémorative fut érigée en bordure de la D25 au lieu-dit "Les Logettes", entre Prémanon et Lamoura (Jura).
Les victimes :
BRUNEL Louis, Daniel
GRENARD Léon, Élisée
GRUET Georges, Émile
GRUET-MASSON Charles, Lucien, Maurice
MASSIÉRA Albert, Marie, Jacques, Expédit
MONNET Simon, Louis, Albert
Le 17 décembre 1943 vers vingt heures, huit camions de la Wehrmacht montèrent la route de Lamoura. Les groupes de maquisards établis aux alentours de Prémanon étaient repérés depuis longtemps mais se refusaient à décrocher. Les réfractaires venus du Jura, de Lyon, Saint-Étienne et Paris étaient divisés en cinq camps dirigés par Lucien Margaine et installés sur le Mont-Fier, au chalet de la Tuffe, aux Jacobeys, à Prémanon et Lamoura. Ils étaient peu armés. Les Allemands étaient conduits par un ancien maquisard qui avait trahit. À l’aube du 18 décembre ils se rendirent avec lui chez le boulanger de Lamoura qui ravitaillait le maquis, Charles Gruet-Masson et le sommèrent de leur indiquer l’emplacement des camps. Avec courage ils les emmena sur une fausse piste leur faisant donner l’assaut à un chalet vide. Il fut torturé puis fusillé et la chasse aux maquisards reprit. Deux d’entre eux, Georges Gruet et Albert Massiéra trouvés en possession d’armes furent abattus ainsi qu’un paisible cultivateur de 69 ans, Léon Grenard qui se trouvait à passer par là.
Le contact avec le maquis eut lieu dans la forêt du Massacre vers neuf heures. Il se poursuivra jusqu’à seize heures et les maquisards se replièrent sans pertes. Deux des leurs, Louis Brunel et Simon Monnet, restés sur place pour assurer la protection de leurs camarades furent tués. La plupart d’entre eux passèrent en Suisse où ils furent désarmés et internés. Certains reprirent la lutte après le débarquement. Lucien Margaine parvint à s’échapper. Il fut nommé par le colonel Chambonnet, chef des Corps francs de la région R1. Arrêté le 2 mai 1944, il fut déporté à Dachau (Allemagne).
Une stèle commémorative fut érigée en bordure de la D25 au lieu-dit "Les Logettes", entre Prémanon et Lamoura (Jura).
Les victimes :
BRUNEL Louis, Daniel
GRENARD Léon, Élisée
GRUET Georges, Émile
GRUET-MASSON Charles, Lucien, Maurice
MASSIÉRA Albert, Marie, Jacques, Expédit
MONNET Simon, Louis, Albert
Sources
SOURCES : François Marcot La Résistance dans le Jura, éditions Cêtre, Besançon, 1985.— André Robert Jura 1940-1944 Territoires de Résistance, éditions du Belvédère, Pontarlier, 2016.— Musée de la Résistance Nantua, Le camp Margaine.
Jean-Louis Ponnavoy