Né le 17 août 1920 à Lambezellec (Finistère), exécuté sommairement le 28 juillet1944 à Saint-Agnan-en-Vercors, hameau du Rousset (Drôme) ; cheminot puis militaire ; résistant des Forces françaises combattantes (FFC) et des Forces françaises de l’intérieur (FFI), résistant AS secteur 8 Vercors (maquis de l’Isère).

Stèle du Rousset-en-Vercors (Drôme)
Stèle du Rousset-en-Vercors (Drôme)
Source : Mémorial GenWeb (Jean-Marc Mathieu). Cette photographie est sous licence d’usage CC BY-NC-SA 2.0.)
Francis, Jean, Joseph, Marie Billon était le fils de Jean Billon, rédacteur comptable, et de Marie, Anne, Corentine Le Roux, son épouse.
Il naquit au domicile de ses parents 1 rue Penfeld à Lambézellec (Finistère).
Son père était alors âgé de 22 ans et sa mère de 19.
Il fut adopté par la Nation par jugement du tribunal civil de quimper en date du 14 novembre 1928.
Il fut scolarisé à l’établissement scolaire Likes à Pont-L’Abbé (Finistère). Il participait à la Conférence Saint-Vincent de Paul en 1935. Il réussit le certificat supérieur industriel en 1935 et le brevet élémentaire industriel en 1936. Il fut alors admis en troisième année de l’école d’apprentissage des chemins de fer de l’État à Rennes (Ille-et-Vilaine). À l’issue de sa formation, il entra à la SNCF comme ouvrier mécanicien à Quimper (Finistère).
En octobre 1942, il fut requis pour le travail forcé en Allemagne. Il refusa de partir et devint réfractaire. Il rejoignit la Corse un mois plus tard et y fut employé comme bûcheron puis il intégra un groupe de résistance.
Le 13 septembre 1943, il s’engagea dans le 1er bataillon de choc, unité parachutiste des FFL et participa aux combats de la libération de la Corse. Il se fractura un bras lors d’un entraînement et fut dirigé vers l’Algérie pour se faire soigner. Préférant se battre, il ne voulut pas retourner à son travail de mécanicien au chemin de fer et s’engagea au bataillon de parachutistes d’Afrique du Nord. Son instruction terminée, il fut envoyé en mission en France avec le grade de sous-lieutenant et prit le pseudonyme de "Tartane". Il fut parachuté dans la nuit du 6 au 7 juillet 1944 sur le massif du Vercors dans le cadre de la mission "Paquebot" sous les ordres du lieutenant Jean Tournissa afin de préparer une piste d’atterrissage à Vassieux-en-Vercors dans la Drôme. Malheureusement, il se fractura une jambe à l’atterrissage et fut transporté à l’hôpital du maquis, à Saint-Martin-en-Vercors (Drôme). Le maquis du Vercors étant encerclé par l’ennemi, la décision fut prise d’évacuer l’hôpital vers Die. La situation n’étant pas plus sûre, les médecins décidèrent d’établir un hôpital dans la grotte de la Luire, à Saint-Agnan-en-Vercors (Drôme). La grotte fut découverte par les Allemands le 27 juillet et ils firent évacuer leurs occupants. Francis Billon fut abattu avec sept compagnons blessés le 28 juillet dans un champ le long de la route du col du Rousset à dix kilomètres de la grotte.
Il obtint la mention « Mort pour la France » transcrite sur son acte de décès et fut homologué au grade de lieutenant des Forces françaises combattantes (FFC), réseau Action R1, des Forces françaises de l’intérieur (FFI) et au titre de "Déporté et interné résistant" (DIR), dossiers SHD GR 16 P 60436 et AC 21 P 732743 (non consultés).
Il reçut à titre posthume la Médaille de la Résistance décret du 18 janvier 1968 (JO du 2 février 1968).
Son nom figure sur la stèle 1939-1945 de Rousset-en-Vercors, à Saint-Agnan-en-Vercors (Drôme), sur le monument commémoratif départemental, à Mirmande-Saulce-sur-Rhône (Drôme), sur le monument aux Bretons des Forces françaises libres sur l’îlot du Diben à Plougasnou (Finistère) et sur une plaque en gare SNCF, à Quimper (Finistère).
Sources

SOURCES : Guillaume Quesnée et Hervé Barthélémy dans Cheminots victimes de la répression 1940-1945 Mémorial, sous la direction de Thomas Fontaine, éd. Perrin/SNCF, Paris 2017.— Site de l’Association "Rail et Mémoire". — Archives collectives des Forces françaises de l’intérieur (site Mémoire des Hommes) AS : Secteur 8, Vercors GR 19 P 38/16. — Mémoire des Hommes.— Mémorial Genweb.— État civil, acte de naissance n° 245.

Jean-Louis Ponnavoy

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