Né le 8 novembre 1923 à Poznan (Pologne), exécuté dans la nuit du 24 au 25 mai à Pont-Saint-Esprit (Gard) ; victime civile.

Originaire de Pologne, Bernard Kuperszmidt, habitait avec ses parents 8 cité Dupetit-Thouars à Paris IIIe arr. (Seine, Paris).
Alors qu’il résidait avec sa famille à l’hôtel des Touristes à Saint-Ginèis-en-Coiron, aujourd’hui Saint-Gineys-en-Coiron (Ardèche) et était porteur d’une carte d’identité établie par la préfecture de Savoie au nom de Roger Schmitt, il fut arrêté le 22 mai 1944 par des éléments de la 8e compagnie Brandebourg installés à Pont-Saint-Esprit (Gard), venus arrêter les frères Trintignant et Edgar Chabrol.
Les quatre hommes furent conduit à la citadelle de la ville qui leur servait de prison.
Pensant qu’ils avaient affaire à un résistant savoyard, les Allemands le questionnèrent longuement sous la torture.
Bernard Kuperszmidt fut exécuté dans la nuit du 24 au 25 mai 1944 d’une balle dans la nuque, les mains liées dans le dos, sur le pont du Rhône et son corps fut jeté dans le fleuve. Il fut retrouvé le 30 mai 1944 par les gendarmes à Pont-Saint-Esprit et resta non identifié, jusqu’à ce que, après sa libération, Raoul Trintignant reconnaisse son camarade de cellule sur une photographie prise par la gendarmerie. La famille identifia le corps en novembre 1944 et lui rendit son véritable nom.
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, base DIR morts, AC 21 P 470 926 (nc). — Arch. Justice militaire, tribunal militaire de Marseille, jugement n°654/8464 du 12/12/1952 (François Carbone). — Arch. dép. Gard 3 U 7 252 (cour de justice du Gard, dossier Paolino). — Arch. Dép. Rhône et Métropole, Mémorial de l’oppression, 3808 W 206. — ANACR, Mémorial de la Résistance en Ardèche, Aubenas, 4e éd., 1994, p. 107. — Louis-Frédéric Ducros, Montagnes ardéchoises dans la guerre, tome 2, Valence, 1977, p. 270. Mémoire des hommes.

Jean-Marie Guillon, Jean-Luc Marquer

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