Né en Espagne, exécuté dans la nuit du 27 au 28 juillet 1944 à Pont-Saint-Esprit (Gard) ; ancien officier de l’armée républicaine espagnole ; mineur ; résistant.

Ancien capitaine de l’armée républicaine espagnole, réfugié en France, affecté comme mineur à Saint-Paulet-de-Caisson (Gard), il fut arrêté avec six autres mineurs espagnols le 12 juin 1944 et conduit à la citadelle de Pont-Saint-Esprit, fief de la 8e compagnie du 3e régiment de la division Brandebourg. L’arrestation aurait été faite par le contingent espagnol de la compagnie. Ce contingent, sur lequel les informations sont rares, était composé de militaires de la Légion Azul qui avait combattu en URSS et qui, refusant de retourner en Espagne, avaient choisi de s’engager dans la Wehrmacht. Affectés à la 8e compagnie qui assurait leur instruction pour les opérations d’infiltration auxquelles ils étaient destinés, ils participèrent à plusieurs opérations dans le Sud-Est avant d’être envoyés sur la frontière espagnole. Interrogé et torturé, Antonio Santos aurait pris sur lui ce qui était reproché au groupe de ses camarades. Sorti de la cellule dans la nuit du 27 au 28 juillet 1944 à 2 heures du matin par trois hommes de la Brandebourg accompagnés de Joseph Roman, maire de Saint-Laurent-de-Carnols. il fut exécuté sur le pont du Rhône et jeté dans le fleuve comme deux autres résistants, Henri Chapus et Urbain Coulomb (voir ces noms), cette nuit-là.
Son nom figure sur le monument aux morts de Saint-Paulet-de-Caisson.
S’agit-il d’Antonio Santos Montans, né à La Corogne (Espagne) le 24 avril 1908 qui apparaît dans es dossiers de Résistance du SHD ?
Sources

SOURCES : Arch. dép. Gard 3 U 7 285 (dossier Roman). — Site mémoire des hommes SHD Vincennes GR 16 P 511021 (nc). — Aimé Vielzeuf, Au temps des longues nuits, Uzès, 1969, p. 245-246. — Renseignements Francis Barbe.

Jean-Marie Guillon

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