Né le 21 juillet 1907 à Bourg-Saint-Andéol (Ardèche), exécuté dans la nuit du 26 au 27 août ou le 28 août 1944 à Bourg-Saint-Andéol (Ardèche) ; ouvrier d’usine ; sympathisant de la Résistance, victime civile.

Fils de Marie Sterlingot née Chalvet, ménagère, résidant à Bourg-Saint-Andéol, le jeune Alfred Eysseric fut arrêté le 25 août 1944 avec René Chandeysson alors qu’ils portaient le cercueil de Paul Semard abattu la veille à La Carrière par des éléments de la 8e compagnie du 3e régiment de la division Brandebourg. L’armée allemande était alors en repli le long de la vallée du Rhône, attaquée par l’aviation alliée, talonnée par les troupes américaines débarquées le 15 août dans le Var et harcelée par les résistants. Les éléments de la 8e compagnie installée à Pont-Saint-Esprit (Gard) en étaient partis après le bombardement du 15 août et s’étaient établis le 24 au château Chaigne, quartier de Vinsas, à Bourg-Saint-Andéol. C’est là qu’Alfred Eysseric et René Chandeysson furent conduits le soir. Ils y furent rejoints par Régis Laplanche et Pierre Tondini*, ce dernier, blessé, étant roué de coups. Ils furent interrogés le 26 et abattus dans la nuit à 1 heure du matin. Seul, Régis Laplanche survécut à l’exécution en faisant le mort.
Le nom d’Alfred Eysseric figure sur la stèle « aux victimes de la barbarie nazie » érigée après la Libération.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Rhône et Métropole, Mémorial de l’oppression, 3808 W 157. — Arch. Dép. Gard, 3 U 7 206 (cour Justice de Nîmes, dossier Béraud). — Site mémoire des hommes SHD Caen AC 21 P 341187 (nc). ⎯ Mémorial de la Résistance en Ardèche, Aubenas, ANACR, 1994, p. 18.

Jean-Marie Guillon

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