Bûcheron-charbonnier à Camarade (Ariège), mort le 10 août 1944 à Camarade (Ariège), abattu par les troupes allemandes ; victime civile.

Le 10 août 1940, lors d’attaques contre les maquis qu’ils supposaient installés dans ce secteur boisé et accidenté de la partie occidentale du Plantaurel, les Allemands saisirent plusieurs otages dans la commune de Camarade, dont le maire, Henri Huc. Au Moulin de la Bergère, ils se saisirent de cinq Espagnols qui travaillaient dans une entreprise forestière de charbonnage. Un jeune, Juan Arenas Lopez était l’un d’entre eux. Il prit peur d’être considéré comme un maquisard car il avait revêtu un pantalon militaire français que lui avait donné son employeur. Il essaya de s’enfuir en courant vers un ruisseau profond recouvert par la végétation forestière. des Allemands tirèrent. Il fut mortellement blessé et succomba, sans doute le jour même. Les Allemands incendièrent les bâtiments du Moulin de la Bergère. Les autres otages, emprisonnés à Foix, retrouvèrent leur liberté à l’issue de la libération de la ville.
Son corps fut retrouvé le 24 août, après la Libération de ces communes du Plantaurel, à la suite de la bataille de Castelnau-Durban (22 août 1944). Il fut inhumé au cimetière de Camarade, en présence d’un détachement de maquisards.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Ariège, 64 J 23, fonds Claude Delpla, listes manuscrites ou tapuscrites de fusillés de l’Ariège. — Claude Delpla, La libération de l’Ariège, Toulouse, Le Pas d’Oiseau, 2019, 514 p. [p. 175-176]

André Balent

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