Née le 4 avril 1926 à Sainte-Maure-de-Touraine (Indre-et-Loire), massacrée le 25 août 1944 à Maillé (Indre-et-Loire) ; victime civile.

Jeanne Didelin était la fille d’André, Alexandre, Valère, Charles Didelin comptable et de Jeanne, Louise Longé. Ses parents s’étaient mariés le 17 février 1925 à Sainte-Maure-de-Touraine (Indre-et-Loire). Elle était l’aînée de leurs quatre enfants avant Andrée née en 1932, Jacques en 1934 et Michel en 1936. Aux recensements de 1931 et 1936 la famille demeurait route nationale à Sainte-Maure où André Didelin, son père, exerçait le métier de comptable à la société Lelarge. En 1944, âgée de 18 ans, elle résidait avec ses parents, à Nouâtre (Indre-et-Loire), commune limitrophe de Maillé, où son père était employé au camp militaire de Nouâtre.
Elle fut victime avec ses parents et ses trois frères et sœur du massacre de Maillé. La famille se trouvait au matin du 25 août au lieu-dit La Heurtellière, un groupe de fermes situé entre Nouâtre et le bourg de Maillé. Le 25 août dès neuf heures du matin le village fut cerné par les troupes allemandes. Lors de leur déploiement, les soldats allemands avançant de Nouâtre vers Maillé massacrèrent par surprise tous les habitants des premières fermes sur leur chemin, fermes de la Heurtelière et du Moulin et les incendièrent. La famille Didelin périt dans ce premier moment. Le massacre se poursuivit ensuite dans les champs, les jardins, les maisons et jusque dans les caves du village. Sur les 500 habitants que comptait Maillé, il y eut 124 victimes.
Elle obtint la mention mort pour la France et son nom est inscrit sur le monument commémoratif dressé dans le cimetière de Maillé.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Indre-et-Loire (état civil, recensements) — André Payon, curé de la Celle-Saint-Avant, Draché et Maillé, Maillé Martyr – Un village Martyr, Maillé – Récit du massacre du 25 août 1944 édité sous le patronage du Comité de Libération d’Indre-et-Loire, 1945. — Maison du Souvenir de Maillé — Mémorial Genweb.

Michel Thébault

Version imprimable