Né le 1er novembre 1906 au Bouscat (Gironde), fusillé après condamnation le 5 octobre 1942 au stand de tir du ministère de l’Air à Paris (XVe arr.) ; ouvrier ; militant communiste ; résistant.

Fils d’un sellier, René Duffau, ouvrier hautement qualifié, adhéra au Parti communiste en 1934. Membre du secrétariat régional, il fut choisi par le bureau fédéral comme rédacteur en chef de La Gironde populaire lors de sa création en janvier 1936. Sous son impulsion le tirage ne cessa de croître. Le nombre de ses abonnés lui assurait en effet une assise financière non négligeable. Il milita aussi en faveur du sport populaire. En novembre 1936 le cross de La Gironde populaire au Parc bordelais regroupa plusieurs centaines de sportifs, des minimes aux vétérans.
Il s’engagea dans les Brigades internationales. Blessé au combat, il rentra en France et reprit sa place à la direction de la fédération communiste girondine. Domicilié à Bordeaux, il figurait sur la liste des militants arrêtés le 22 novembre 1940 par « mesure préventive », mais il avait quitté Bordeaux pour Augnac (Landes) d’où il dirigea la lutte clandestine dans trois départements : les Landes, la Gironde et la Charente. La découverte de tracts à Mimizan (Landes) et à Sainte-Eulalie attira l’attention de la police spéciale. Dans un rapport au préfet, celle-ci, le 9 juin 1941, signalait « les époux Duffau, ex-militants très actifs, résidant à Saugnac, comme susceptibles de participer à cette propagande ».
Il fut arrêté à Angoulême ou à Cognac le 13 décembre 1941, transféré au Cherche-Midi puis à la Santé et fut condamné à mort le 9 septembre 1942 par le tribunal militaire allemand de la rue Boissy-d’Anglas (procès de l’Hôtel Continental) pour « intelligence avec l’ennemi ». Il a été fusillé le 5 octobre 1942 à 16 h 31 place Balard.
Son nom est gravé sur la plaque du ministère de la Défense à Paris XVème
Il était divorcé en premières noces de Perla Grynfeld et épousa en seconde noce Marthe Françoise Andrée Badie, également militante et résistante, le 24 février 1940 à Bordeaux.
Sources

SOURCES : Arch. André Marty, S 1. – Site Internet du camp de Souge.

Jean-Pierre Besse

Version imprimable