Né le 23 septembre 1921 à Paris XVème arr. (Seine), massacré le 25 août 1944 à Maillé (Indre-et-Loire) ; cultivateur ; victime civile.

Pierre Confolent était le fils de Joseph, Roger Confolent (né à Tournon-Saint-Pierre, Indre-et-Loire, le 22 avril 1889) alors militaire en garnison à Paris et de Maria Joséphine Gambier (née le 21 juillet 1898 à Maillé). Ses parents s’étaient mariés le 10 août 1920 à Maillé mais vécurent à Paris où son père était lieutenant au 11ème Régiment de Cuirassiers à Paris jusqu’en 1922 avant de revenir après son départ de l’armée vivre à Maillé. Pierre Confolent naquit donc à Paris mais ses six frères et sœurs naquirent à Maillé où son père devint comme son beau-père géomètre expert. En 1944, célibataire, Pierre Confolent résidait avec ses parents au bourg de Maillé et exerçait la profession de cultivateur.
Il fut victime avec sa mère, sa grand-mère et ses six frères et sœurs du massacre de Maillé. Le 25 août dès neuf heures du matin le village fut cerné par les troupes allemandes. Le massacre se déroula dans les champs, les jardins, les maisons et jusque dans les caves du village. Sur les 500 habitants que comptait Maillé, il y eut 124 victimes. Toute la famille Confolent fut surprise dans sa maison par les soldats allemands et massacrée. Seul son père Joseph Confolent put échapper au massacre. Les circonstances de la mort de Pierre Confolent apparaissent dans le témoignage de son père, recueilli après les faits par l’abbé Payon (op. cit.) : « Par une fatale coïncidence, ce matin-là, nous sommes tous réunis. Je suis moi-même dans la cuisine de la maison d’habitation avec ma femme, Yves, René, Hélène, et les deux bonnes. Jehanne avec ses deux plus jeunes frères, Jean et Claude, est descendue à la cave où ils sont parfaitement à l’abri. L’aîné, Pierre, est absent, sans doute réfugié dans un immeuble voisin où il est allé travailler… ». Puis à la fin du témoignage : « Quand je sors enfin, ma première pensée est pour Pierre, mon aîné et mon dernier espoir. Le pauvre enfant est étendu dans la cour, inerte. Au bras, il porte des traces de lutte avec son assassin… ».
Il obtint la mention mort pour la France et son nom est inscrit sur le monument commémoratif dressé dans le cimetière de Maillé.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Paris et Indre-et-Loire (état civil, registre matricule, recensements) — André Payon, curé de la Celle-Saint-Avant, Draché et Maillé, Maillé Martyr – Un village Martyr, Maillé – Récit du massacre du 25 août 1944 édité sous le patronage du Comité de Libération d’Indre-et-Loire, 1945. — Maison du Souvenir de Maillé —Mémorial Genweb.

Michel Thébault

Version imprimable