Né le 23 janviers 1925 à Maillé (Indre-et-Loire), massacré le 25 août 1944 à Maillé (Indre-et-Loire) ; cultivateur ; victime civile.

Yves Confolent était le fils de Joseph, Roger Confolent (né à Tournon-Saint-Pierre, Indre-et-Loire, le 22 avril 1889) géomètre expert et de Maria Joséphine Gambier (née le 21 juillet 1898 à Maillé). Ses parents s’étaient mariés le 10 août 1920 à Maillé et vécurent quelque temps à Paris, où son père était lieutenant au 11ème Régiment de Cuirassiers jusqu’en 1922 et où naquit son frère aîné Pierre, avant de revenir vivre à Maillé. Yves Confolent naquit donc à Maillé ainsi que six frères et sœurs. En 1944, âgé de 19 ans, Yves Confolent résidait avec ses parents au bourg de Maillé et exerçait la profession de cultivateur.
Il fut victime avec sa mère, sa grand-mère et ses six frères et sœurs du massacre de Maillé. Le 25 août dès neuf heures du matin le village fut cerné par les troupes allemandes. Le massacre se déroula dans les champs, les jardins, les maisons et jusque dans les caves du village. Sur les 500 habitants que comptait Maillé, il y eut 124 victimes. Toute la famille Confolent fut surprise dans sa maison par les soldats allemands et massacrée. Seul son père Joseph Confolent put échapper au massacre. Les circonstances de la mort d’Yves Confolent apparaissent dans le témoignage de son père, recueilli après les faits par l’abbé Payon (op. cit.) : Les soldats allemands font irruption vers 11 heures du matin. « Je n’ai pas eu le temps de sortir de la pièce que, comme un fou, un soldat fait irruption dans la cour et me tire une rafale de mitraillette. Manqué et croyant à une méprise, j’avance les bras levés et je crie : " Civil, Kamarad, civil ! " quand la brute épaule de nouveau et les coups crépitent. Juste à temps pour ne pas être atteint, je me suis jeté brusquement à la renverse. Hélas, Yves bondit près de moi et, croyant être plus heureux : "Papa, tu n’as pas crié assez fort, il n’a pas compris", les bras levés de tous ses poumons, il crie : "Hier [ici] Civil, Kamarad, civil, civil !!!" Mais une rafale, deux rafales lui répondent et il s’écroule ».
Il obtint la mention mort pour la France et son nom est inscrit sur le monument commémoratif dressé dans le cimetière de Maillé.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Paris et Indre-et-Loire (état civil, registre matricule, recensements) — André Payon, curé de la Celle-Saint-Avant, Draché et Maillé, Maillé Martyr – Un village Martyr, Maillé – Récit du massacre du 25 août 1944 édité sous le patronage du Comité de Libération d’Indre-et-Loire, 1945. — Maison du Souvenir de Maillé —Mémorial Genweb.

Michel Thébault

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