Née le 29 janvier 1930 à Maillé (Indre-et-Loire), massacrée le 25 août 1944 à Maillé (Indre-et-Loire) ; victime civile.

Hélène Confolent était la fille de Joseph, Roger Confolent (né à Tournon-Saint-Pierre, Indre-et-Loire, le 22 avril 1889) géomètre expert et de Maria Joséphine Gambier (née le 21 juillet 1898 à Maillé). Ses parents s’étaient mariés le 10 août 1920 à Maillé et vécurent quelque temps à Paris, où son père était lieutenant au 11ème Régiment de Cuirassiers jusqu’en 1922 et où naquit son frère aîné Pierre, avant de revenir vivre à Maillé. Hélène Confolent naquit donc à Maillé ainsi que six frères et sœurs. En 1944, âgée de 14 ans, Hélène Confolent résidait avec ses parents au bourg de Maillé.
Elle fut victime avec sa mère, sa grand-mère et ses six frères et sœurs du massacre de Maillé. Le 25 août dès neuf heures du matin le village fut cerné par les troupes allemandes. Le massacre se déroula dans les champs, les jardins, les maisons et jusque dans les caves du village. Sur les 500 habitants que comptait Maillé, il y eut 124 victimes. Toute la famille Confolent fut surprise dans sa maison par les soldats allemands et massacrée. Seul son père Joseph Confolent put échapper au massacre. Les circonstances de la mort d’Hélène Confolent apparaissent dans le témoignage de son père, recueilli après les faits par l’abbé Payon (op. cit.) : « Par une fatale coïncidence, ce matin-là, nous sommes tous réunis. Je suis moi-même dans la cuisine de la maison d’habitation avec ma femme, Yves, René, Hélène, et les deux bonnes. Jehanne avec ses deux plus jeunes frères, Jean et Claude, est descendue à la cave où ils sont parfaitement à l’abri… ». Un soldat allemand fit irruption vers 11 heures du matin. Après avoir abattu Yves, le soldat entra « dans la cuisine. Il décharge son arme dans toutes les directions, blessant René mortellement d’une balle explosive au côté droit et Hélène à la cuisse ». Après le passage de ce premier soldat, « ma femme, indemne jusqu’ici, emmène Hélène [déjà blessée par les premiers tirs] dans la chambre à coucher d’à côté. Il n’y a qu’un pas à faire… Les deux bonnes, qui, placées dans une encoignure, n’ont pas été aperçues par l’assassin et doivent à ce fait leur salut, se réfugient dans l’escalier qui monte au premier étage. Ma femme avec Hélène suivent, quand un nouveau meurtrier surgit ; d’une balle en plein cœur il tue Hélène et blesse mortellement sa mère. Puis il jette une grenade incendiaire sur le lit, la recouvre d’un oreiller, passe dans la cuisine où il mitraille à son tour ceux qui sont tombés… »
Elle obtint la mention mort pour la France et son nom est inscrit sur le monument commémoratif dressé dans le cimetière de Maillé.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Paris et Indre-et-Loire (état civil, registre matricule, recensements) — André Payon, curé de la Celle-Saint-Avant, Draché et Maillé, Maillé Martyr – Un village Martyr, Maillé – Récit du massacre du 25 août 1944 édité sous le patronage du Comité de Libération d’Indre-et-Loire, 1945. — Maison du Souvenir de Maillé —Mémorial Genweb.

Michel Thébault

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