Né le 27 février 1917 à Paris (XIXe arr.), exécuté sommairement le 26 août 1944 à Troyes (Aube) ; gardien de la Paix ; victime civile.

50 bis, boulevard Charles Arnould à Reims
50 bis, boulevard Charles Arnould à Reims
Dans la cour de l'Hôtel de Police de Reims
Dans la cour de l’Hôtel de Police de Reims
Sur le monument aux martyrs de la Résistance</br> à Reims
Sur le monument aux martyrs de la Résistance
à Reims
SOURCES : Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Roger Guérard était le fils de Jules Auguste Guérard, mécanicien, et de Marie Nonon.

Il entra dans la police en avril 1941 et épousa Jeanne Renée Meurs le 19 juillet 1941 à Reims (Marne), où le couple s’installa.

Le 25 août 1944, alors que les troupes américaines entraient dans la ville de Troyes (Aube), Roger Guérard a fait partie d’un groupe de gardiens de la Paix chargés de conduire devant un juge d’instruction sept détenus de la prison de Troyes. Au cours du transfert, gardiens et détenus ont été arrêtés par des soldats allemands appartenant à la 51e brigade SS et conduits dans la cour d’une entreprise de bonneterie, les Établissements Gillier, où ils ont tous été abattus à l’exception d’un détenu blessé qui parvint à s’enfuir. Le décès de Roger Guérard a été constaté à l’Hôpital de Troyes où il a été transporté.

L’acte de décès numéro 796, dressé à l’état civil de Troyes le 27 août 1944 sur la déclaration de Kléber Billon, sous-directeur des Hospices de Troyes, déclare : « Le 26 août 1944, ? heures ? minutes, est décédé Cour des établissements Gillier, Roger Guérard, agent de police », sans autre précision.
En septembre 1944, il a été inhumé à Reims dans le cimetière de l’avenue de Laon. Le 14 septembre 1970, son corps a été transféré dans le cimetière communal du Pré-Saint-Gervais (Seine-Saint-Denis) où il a été ré-inhumé.

Roger Guérard a été reconnu « Mort pour la France » en 1946.
À Reims, une plaque commémorative a été apposée en 1947 par la municipalité à son domicile 50 bis, boulevard Charles Arnould, qui le dit « Patriote fusillé par les Allemands à Troyes le 26 août 1944 ».
Son nom est inscrit sur le Monument aux martyrs de la Résistance et de la Déportation et sur la plaque commémorative de l’Hôtel de Police, qui le dit « Fusillé par les Allemands le 25 août 1944 à Troyes ».
Sources

SOURCES : – L’Union champenoise, 23-24 septembre 1944. – Informations communiquées par Sébastien Touffu, directeur de l’ONACVG-SD 10. – Mémorial GenWeb. — État civil, Paris (acte de naissance) ; Troyes (acte de décès).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson, Jean-Louis Ponnavoy

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