Né le 16 mars 1920 à Le Monteil (Cantal), mort en action le 8 juillet 1944 à La Chapelle-Saint-André (Nièvre) ; inspecteur de police ; résistant des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

André Vilnat exerçait le métier d’inspecteur de police, à Cosne (Nièvre). Il entra dans la Résistance en 1942 comme membre de l’OCM (Organisation civile et militaire) dans la Nièvre. Il était affecté au secteur nord commandé par Robert Sauvage et Camille Dubois et à la section de Cosne. Il entra dans l’Armée des Volontaires (AV) et prit le commandement du maquis Péguy après l’arrestation de son chef Géo Fournier (Géo 43) le 3 juin 1944 avec le grade de lieutenant et le pseudonyme "Richard". Dès le début de son commandement il dirigea des coups de main sur de petits convois ennemis isolés notamment le 8 juin où trois soldats allemands dont un officier supérieur trouvèrent la mort.
Le 4 juillet 1944 à 9h30 un détachement du maquis se présenta sous ses ordres à la perception de Cosne pour une simple opération de réquisition. Le percepteur de Cosne qui était un ancien de 14/18 et patriote prétexta que la clef du coffre était en réparation et entraîna le groupe un peu naïf chez le serrurier. Un témoin prévint le commissariat de police qui alerta la sous-préfecture. Le préfet et un groupe de miliciens se trouvaient malheureusement présents lors du coup de téléphone. Les miliciens partirent en chasse des résistants et les attaquèrent au lieu-dit "Presle" sur la route de Cours. André Vilnat, René Barbu et un troisième homme purent s’échapper. Le lieutenant André Fournier, adjoint du chef de groupe et Pierre Bouy, dit "Le Marin" ou "Surcouf" furent capturés et fusillés le lendemain à la caserne de Cosne.
Les rescapés du maquis s’installèrent dans une clairière, à proximité de la maison-café de M. Firmin Larue. Le groupe fut attaqué par surprise par les Allemands le 8 juillet 1944 à 4 heures du matin. Les neuf résistants dont René Barbu furent tués au cours du combat au lieu-dit "Les Grands-Bois", à La Chapelle-Saint-André (Nièvre). Le maquis Péguy était cette fois entièrement décimé.
Firmin Larue fut brûlé dans sa maison tandis que sa femme, deux de leurs filles et une voisine, Solange Betoux furent emmenées par les Allemands et emprisonnées à Moulins.
Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué comme soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI), dossier SHD GR 16 P 595796 (nc).
Il reçut la Médaille de la Résistance à titre posthume par décret du 17 décembre 1968 (JO du 17/01/1969).
Son nom figure sur le monument commémoratif des maquisards du groupe Péguy, à Cosne-sur-Loire (Nièvre), sur les monuments aux morts du Monteil et de Chastel-Marlhac, à Le Monteil (Cantal).
Sources

SOURCES : Jean-Claude Martinet Histoire de l’Occupation et de la Résistance dans la Nièvre 1940-1944, éditions Delayance, La Charité-sur-Loire, 1987.— Site de La Chapelle-Saint-André, Historique du maquis Péguy.— Mémoire des Hommes.— Mémorial Genweb.— État civil (acte de décès).

Jean-Louis Ponnavoy

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