Né le 18 novembre 1925 à Stains (Seine et Seine-et-Oise, Seine-Saint-Denis), exécuté sommairement le 5 juillet 1944 à Cosne, aujourd’hui Cosne-Cours-sur-Loire (Nièvre) ; résistant des Forces françaises combattantes (FFC).

Fils de André Fournier, marchand ambulant, originaire de Ménilmontant, et de Anne Gaulier, originaire de la Nièvre, femme au foyer, André Fournier avait deux frères : Raymond, son aîné, Lucien, son cadet. André fut apprenti puis ouvrier mécanicien automobile. Il entra dans la Résistance à l’été 1944 dans l’armée volontaire (AV) qui devint le groupe ou maquis Péguy qui s’installa au « Moulin de Chappe » sur la commune de Menou (Nièvre). Son frère aîné, Raymond Fournier, Géo alias Géo 45 avait pris la tête du maquis d’Entrains, futur groupe Péguy, le 24 mai 1944 mais avait été arrêté le 23 juin. Il fut déporté. Quant à André Fournier, il devint adjoint d’André Vilnat, qui remplaça Géo 45 comme chef du maquis.
Le 4 juillet 1944 à 9h30 un détachement du maquis se présenta sous les ordres de son chef, le lieutenant André Vilnat, à la perception de Cosne pour une simple opération de réquisition. Le percepteur de Cosne qui était un ancien de 14/18 et patriote prétexta que la clef du coffre était en réparation et entraîna le groupe un peu naïf chez le serrurier. Un témoin prévint le commissariat de police qui alerta la sous-préfecture. Le préfet et un groupe de miliciens se trouvaient malheureusement présents lors du coup de téléphone. Les miliciens partirent en chasse des résistants et les attaquèrent au lieu-dit "Presle" sur la route de Cours. André Vilnat, René Barbu et un troisième homme purent s’échapper. Le lieutenant André Fournier et Pierre Bouy, dit "Le Marin" ou "Surcouf" furent capturés et fusillés le lendemain 5 juillet à quatre heures du matin à la caserne militaire Binot, à Cosne, aujourd’hui Cosne-sur-Loire, avec neuf autres prisonniers capturés dans l’attaque du maquis. Leurs corps furent exhumés le 18 septembre et leurs funérailles célébrées sur la place de la mairie le 21 septembre 1944.
Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué au grade de lieutenant des Forces françaises combattantes (FFC) et "Déporté et interné résistant", dossier SHD GR 16 P 231208.
Son nom figure sur le monument commémoratif des maquisards du groupe Péguy, à Cosne-sur-Loire (Nièvre).
Il est enterré à Cosne.
Sources

SOURCES : Jean-Claude Martinet Histoire de l’Occupation et de la Résistance dans la Nièvre 1940-1944, éditions Delayance, La Charité-sur-Loire, 1987.— Mémoire des Hommes.— Mémorial Genweb. — Témoignage téléphonique de son neveu, fils de Lucien.

Jean-Louis Ponnavoy

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