Né le 1 février 1912 à Champagné-Saint-Hilaire (Vienne),exécuté sommairement le 13 août 1944 Champagné-Saint-Hilaire (Vienne) ; cultivateur ; résistant maquis Charles de l’Armée Secrète (AS).

Louis Roy était le fils de Louis, Antoine Roy (né le 23 septembre 1882 à Champagné-Saint-Hilaire) cultivateur au lieu-dit La Gaudière, et de Marie Sem (née le 2 novembre 1882 à Champagné-Saint-Hilaire). Ses parents s’étaient mariés le 29 avril 1911 à Champagné-Saint-Hilaire et Louis fut leur fils aîné avant Jean né en 1914 et Yvonne en 1917. Son père fut mobilisé le 3 août 1914 dans un régiment d’artillerie lourde et ne fut démobilisé que le 25 mai 1919.Lors des recensements de l’entre-deux-guerres, Louis Roy vivait toujours avec ses parents à La Gaudière, cultivateur avec son père. Il se maria à Champagné-Saint-Hilaire le 4 octobre 1939 avec Jeannine, Alice Fayoux (née en 1920 à Château-Garnier, Vienne) et dont les parents étaient cultivateurs à Champagné-Saint-Hilaire au lieu-dit La Gautronnière. Ils eurent un fils Jean-Louis né en 1940. Il fut vraisemblablement mobilisé en septembre 1939.
Louis Roy s’engagea dans la Résistance rejoignant dans le secteur de Champagné-Saint-Hilaire, un maquis de l’AS, le maquis Charles créée par Georges Ponsonnet qui embaucha dans son entreprise à partir de 1943 de jeunes réfractaires du STO, puis en janvier 1944, grâce à l’action de Charles Petignat et de Georges Ponsonnet, organisa le maquis Charles. Deux parachutages d’armes et de matériels furent réceptionnés les 11 février 1944 et 10 août 1944, matériels dissimulés pour l’essentiel dans le secteur de l’entreprise de Georges Ponsonnet au bois des Coussières. De premières actions militaires furent entreprises : embuscades sur les routes et quatre sabotages de la voie ferrée Paris – Bordeaux.
Le dimanche 13 août 1944, le maquis Charles sous les ordres de Georges Ponsonnet participa à l’attaque conjointe de plusieurs maquis, contre les haras de Champagné-Saint-Hilaire où se trouvait une garnison allemande détenant des prisonniers de guerre coloniaux. Le maquis Charles qui n’avait pas eu le temps de mettre en œuvre les armes parachutées dans la nuit du 9 au 10 août fut placé en protection des autres maquis sur la route de Vivonne (Vienne). La garnison allemande retranchée et bien armée résista à tous les assauts, et eut le temps de faire prévenir à Poitiers le commandement allemand de l’attaque. L’arrivée des renforts allemands obligea les maquis à abandonner le combat et à se replier. Louis Roy et Jean Pierron, qui tentaient de s’approcher du bourg de Champagné pour renforcer leur maquis, arrivèrent à bicyclette par la route de Gençay. Ne sachant pas que le bourg était aux mains des soldats allemands, ils furent abattus par les sentinelles allemandes d’un barrage, établi dans un virage à l’entrée du village. Le village de Champagné investi, le groupe scolaire et la mairie furent incendiés ainsi que des maisons, des servitudes et les installations des haras.
Louis Roy obtint la mention mort pour la France le 16 juillet 1945 et fut homologué FFI. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Champagné-Saint-Hilaire et sur une stèle commémorative dressée à l’entrée du bourg, dans la direction de Gençay sur la RD13, dédiée "A Jean Pierron et Louis Roy, tombés ici sous les balles allemandes et martyrisés le 13 août 1944"
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Vienne (état civil, registre matricule, recensements) — SHD Vincennes GR 16 P 526320 et SHD Caen AVCC AC 21 P 150978 (à consulter) — Notes Louis Vibrac — Louis Vibrac. « Ce fut la guerre à Champagné-Saint-Hilaire ». Geste Éditions 2012 — site VRID (Vienne-Résistance-Internement-Déportation) — Site Mémoire des Hommes — Mémorial genweb. — État civil, mairie de Champagné-Saint-Hilaire, registre des décès 1944 acte n° 33.

Michel Thébault

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