Né le 28 novembre 1922 à Aussillon (Tarn), mort exécuté sommaire le 15 juin 1944 au col de Serrières, commune de Ferrals-les-Montagnes (Hérault) ; domicilié à Mazamet (Tarn) ; réfractaire du Service du travail obligatoire (STO) ; résistant, membre du réseau R 3 du BCRA (Bureau central de recherches et d’action) chargé du Service d’atterrissages et parachutages (SAP)

André Houlés était originaire d’Aussillon, commune de la banlieue de Mazamet, ville d’industrie lainière et textile du sud-ouest du Tarn, au pied de la Montagne Noire, au sud.. Réfractaire au STO, il avait intégré la Résistance et appartenait au réseau Action R 3 du BCRA. Il y était chargé par le service SAP de repérer et d’organiser des terrains d’atterrissages ou de parachutages en provenance de territoires sous contrôle des Alliés. Au mois de juin 1944, il se trouvait au plateau de Bel Soleil potentiel terrain de parachutages., situé aussià proximité de deux fermes exploitées par les familles Iché etValière. Il était en compagnie d’un autre résistant, venu de Labastide-Rouairoux (Tarn), Roger Gaubil membre du corps franc Barthélemy (Armée secrète) implanté dans le massif du Somail, au nord de LaBatide-Rouairoux et de Saint-Pons-de-Thomières (Hérault). La commune de Ferrals-les Montagnes se situe, quant à elle, au sud de ces deux localités, dans la partie la plus orientale de la Montagne Noire. Gaubil, tout comme Houllès, était aussi impliqué dans les activités du SAP.
Jusqu’au petit matin du 15 juin 1944, un détachement d’un grand maquis, le Corps franc de la Montagne Noire (CFMN, Voir Sévenet Henri) stationnait près de Bel Soleil. La colonne allemande partie de Béziers (Hérault) dans la nuit du 15 juin avait pour objectif principal de surprendre et de détruire ce groupement du CFMN que des informateurs leur avait signalé. Mais lorsque les Allemands arrivèrent au col de Serrières, à 7 heures, les maquisards du CFMN s’étaient éclipsés. Ne restaient dans les parages que Gaubil, Houlès et les familles d’agriculteurs occupant les deux fermes. Les Allemands abattirent les deux membres de la famille Iché, Marguerite et son fils Aimé ainsi que François Valière dont la femme et deux enfants réussirent à s’enfuir à temps dans la forêt voisine.
Déclaré mort pour la France, André Houlés reçut la médaille de la Libération à titre posthume (Journal officiel, 22 avril 1966). On trouve deux dossiers à son nom (non consultés) au Service historique de la défense, à Vincennes, cote 16 P 296690 et à Caen, cote 21 P572993. Son nom est gravé sur la stèle érigée au col de Serrières à Ferrals-les-Montagnes et sur la plaque commémorative de Saint-Pons-de-Thomières (Hérault) regroupant 36 noms de maquisards des maquis du Somail (Corps franc Barthélemy de Labastide-Rouairoux) et de la Montagne Noire (Corps franc de la Montagne Noire).
André Houlès avait un frère jumeau, Maurice, Gaston , né également à Aussillon le 28 novembre 1922 et mort le 21 juin 2006 à Mazamet. Également réssitant, il fut interné ; Le site Mémoire des Hommes lui attribue le même n° de dossier (Caen) que celui de son frère André : 21 P 572 993.
Voir : Ferrals-les-Montagnes (Hérault), Col de Serrières, 15 juin 1944
Sources

SOURCES : Arch. dép. Hérault, 796 W 93, dossier 595. — Georges Bouladou, L’Hérault dans la Résistance, 1940-1944, Nimes, Lacour, 1992, p. 141. — Georges Bouladou, Les maquis du Massif Central méridional 1943-1944, Ardèche, Aude, Aveyron, Gard, Hérault, Lozère, Tarn, Nîmes, Lacour, 2006, 617 p. [p. 467, p. 471]. — Richard Vassakos, Dictionnaire des fusillés, notice Ferrals-les-Montagnes (Hérault), col de Serrières, 15 juin 1944. — Midi-Libre, Lodève, 23 septembre 2020. — Site MemorialGenWeb, consulté le 4 novembre 2020.— Site Mémoire des hommes, consulté le 7 novembre 2020.

André Balent

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