Né le 5 août 1913 à Rennes (Ille-et-Vilaine), abattu le 6 août 1944 à Langeais (Indre-et- Loire) ; résistant, membre du Front national.

Fils unique d’un ouvrier menuisier de l’Arsenal et d’une mère au foyer, Gaston Tardif fut élève de l’École Normale de Rennes en 1929. De 1932 à 1935, il fut instituteur à Saint-Georges-de-Reintembault, puis à Saint-Georges-de-Chesné (Ille-et-Vilaine). Il devint veuf un an après son mariage, avec deux jeunes enfants à charge. On le retrouva ensuite adjoint d’école au Grand-Fougeray, en 1935 avant de devenir directeur. Il se remaria en juillet 1944 avec une institutrice dont il eut un enfant.
En 1936, il fut , victime d’un accident de la route et ne fut donc pas mobilisé en 1939. Commença bientôt une activité de Résistance au sein d’un groupe de Redon. Son activité se déploya sur le Grand-Fougeray, Saint-Sulpice-des-Landes et Teillay. Diffusion de journaux clandestins, hébergement à son domicile de plusieurs responsables, aide apportée aux réfractaires et maquisards par la fabrication de faux papiers et de faux tickets alimentaires, autant d’actions patriotiques qui dénotent une grande énergie à partir de 1943, date de son appartenance au Front national. Il participa également aux actions du groupe du Grand-Fougeray contre les convois allemands par voie ferrée à Langon et Avessac et contre les locaux de la Feldgendarmerie de Redon en février 1944. Il hébergea plusieurs parachutistes américains, après le bombardement de Nantes. Il assura notamment le transport d’un officier dans le Morbihan pour lui permettre d’intégrer une filière pour Londres.
Arrêté par la Gestapo et la Milice de Claude Geslin le 30 mai 1944, il fut torturé avant d’être interné à la prison Jacques Cartier de Rennes le 31 mai 1944. Alors que les Américains s’apprêtaient à libérer la capitale de la Bretagne, il fit partie du dernier convoi de déportés à destination de l’Allemagne le 3 août 1944. Le train fut bombardé par les Alliés, le 6 août 1944, lors d’un arrêt à la gare de Langeais (Indre-et-Loire). Beaucoup de prisonniers réussirent à s’évader, profitant de la panique générale. Gaston Tardif n’eut pas cette chance, il fut tué de trois balles de mitrailleuse par les Allemands. Il fut inhumé au cimetière de l’Est de Rennes. Nommé lieutenant à titre posthume. Titulaire de la Médaille de la Résistance. Une rue porte son nom à Rennes.
Sources

SOURCE : Site internet WikiRennes.

Daniel Heudré

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