Né le 27 mars 1915 à Bordeaux (Gironde), sommairement exécuté le 21 décembre 1943 à saint-Ismier (Isère) ; avocat ; résistant de l’Armée Secrète, homologué Forces françaises de l’Intérieur et interné résistant (D.I.R.)

Jean GOSSE
Jean GOSSE
Photo : Jimmy Tual, Mémorial GenWeb, sous licence d’usage CC BY-NC-SA 2.0
Jean, Michel Gosse était le fils de Pierre, César, Roch, René Gosse, professeur et doyen d’université, et de Charlotte, Marie Fabin, dite Lucienne, professeur.
Suivant sa famille, il arriva à Grenoble (Isère) en 1921, son père étant nommé maître de conférences à la Faculté des Sciences.
Jean-Michel Gosse fit ses études secondaires au Lycée Champollion de Grenoble.
Après son baccalauréat, il entreprit des études de Droit et devint avocat.
Célibataire, il habitait avec ses parents 5 rue de Palanka à Grenoble.
Il entra dans la Résistance sur les pas de son père, responsable du renseignement et liaisons à l’état-major de l’Armée secrète. Il en était l’adjoint. Sa mère était également une résistante active.
Il fut arrêté en même temps que son père, le doyen René Gosse, dans la nuit du 21 au 22 décembre 1943 et sommairement exécuté.
Son corps fut trouvé au lieu-dit "Le Manival" en bordure de la route nationale 90 sur la commune de Saint-Ismier (Isère), celui de René Gosse fut trouvé un peu plus loin sur la commune de Montbonnot (Isère).
Sur son corps on trouva un document manuscrit portant les mots :
« TERREUR CONTRE TERREUR
Cet homme paie de sa vie l’assassinat d’un national
VIVE LA FRANCE
A bas GIRAUD DE GAULLE
Comité national antiterroriste Région des Alpes
21/12/1943
 »
Cette prose, très similaire à celle trouvée sur les corps des victimes de la "Saint Barthélémy grenobloise", permet de penser que les auteurs de l’exécution étaient probablement des miliciens, affidés de la police de sureté allemande.
L’enquête de gendarmerie permit d’apprendre que des coups de feu avaient été entendus le 21 décembre 1943 vers 21h30.
L’autopsie sommaire pratiquée à la Mairie de Saint-Ismier indiqua trois impacts de balle, un dans la fesse droite, un dans le genou droit, un dans la base de la tête avec un orifice de sortie sur la face droite.
En 1948, un mémorial qui abrite les restes de Jean Gosse et de son père le doyen Gosse fut édifié à Saint-Ismier dans le four à chaux implanté à proximité du lieu où fut découvert le corps de Jean Gosse.
Sa mère, Lucienne, repose également dans ce lieu depuis 1975.
Jean Gosse obtint la mention "Mort pour la France" et fut homologué résistant, membre des Forces françaises de l’Intérieur, et interné résistant (D.I.R.).
Il fut décoré de la Médaille de la Résistance à titre posthume.
Son nom figure sur la plaque commémorative des anciens élèves du Lycée Champollion à Grenoble, sur la plaque commémorative apposée à l’entrée de l’IUT II, place Doyen Gosse à Grenoble et sur la plaque commémorative 1939-1945 de l’église Saint-Louis à Grenoble.


Voir : Grenoble, d’octobre 1943 à août 1944
Sources

SOURCES : Arch. dép. Rhône et Métropole, Mémorial de l’oppression, 3808 W 603 — SHD Vincennes, GR 16 P 263816 (à consulter) ; GR 19 P 38/2 — AVCC Caen, AC 21 P 195975 et AC 21 P 617599 (à consulter) — Mémoire des hommes — http://www.saint-ismier.fr/fr/information/89328/memorial-doyen-gosse — Mémorial GenWeb

Jean-Luc Marquer

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