Né le 12 avril 1925 à Sos (Lot-et-Garonne), exécuté sommairement le 3 juillet 1944 à Portet (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques) ; résistant du Corps Franc Pommiès (CFP), Organisation de Résistance de l’Armée (ORA).

Fils de Léon, charpentier et ancien combattant de la première guerre mondiale et de Hélène Drouillet, Georges Duloube résidait avant la guerre à Sos (Lot-et Garonne). Il s’engagea dans la Résistance probablement à Sos avant de rejoindre la Brigade Carnot à Portet en juin 1944.
En effet, en 1944, se trouvaient à Portet, petit village des Basses-Pyrénées (Pyrénées-Atlantiques) 180 hommes, militaires ou jeunes recrutés dans le secteur.
Le chef du détachement, Jean de Milleret (« Carnot »), chef FFI des Landes et des Basses-Pyrénées de la zone nord, s’était installé dans la région avec son état-major, la section de commandement, la section destructions de Robert Vaxelaire, la section autonome d’Emile Dupuy chargée de la protection du poste de commandement, la compagnie Maulvaux composée des sections Laborde-Turon, Marcel Clavé et Lamour, Naud, Dangoumau et la section auto.
La brigade était constituée de groupes indépendants qui avaient alors leur propre chef.
Les 1er et 2 juillet, De Milleret fut informé d’une attaque possible des troupes allemandes. Il lui fut alors fortement conseillé de changer de cantonnement et de répartir ses hommes, trop nombreux à Portet. De plus, selon certains témoins, l’indiscipline régnait au sein de la brigade, les hommes, jeunes et sans formation militaire faisaient preuve d’imprudence. La décision de quitter le cantonnement fut prise le 2 juillet au soir. Le lendemain, lundi 3 juillet 1944, à 4h00 du matin, un important détachement allemand lourdement armé et parfaitement renseigné, encercla et isola le village. Vers 6h00, les allemands lancèrent l’attaque. Pour les maquisards, aucune solution de repli n’était possible. Le résistant Henri Lafargue témoigna : « La lutte fut héroïque, tous firent preuve d’un grand patriotisme. » Mais le combat tourna à l’avantage des Allemands. La plupart des maquisards s’enfuirent ou se cachèrent dans les bois. L’attaque à Portet fut violente et le bilan matériel et humain particulièrement lourd. Neuf maisons furent incendiées, 5 civils et 15 résistants furent tués lors du combat, une quarantaine de maquisards furent arrêtés, emprisonnés, puis abattus 3 jours après au champs de tir du Pont-Long à Pau.
Blessé à la jambe, Georges Duloube, âgé de 19 ans, fut capturé par les Allemands et abattu à Portet. La commune voisine, Viella, proposa des planches de bois pour fabriquer les cercueils dans lesquels furent déposés les corps des maquisards. Ils furent d’abord enterrés dans une fosse commune du cimetière de Portet.
Georges Duloube obtint la mention « Mort pour la France ». Son nom figure sur le monument aux morts de Sos (Lot-et-Garonne), sur le monument commémoratif de Portet et sur le mémorial du CFP à Castelnau-Magnoac (Hautes-Pyrénées).
Portet (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques) 3 juillet 1944
Sources

SOURCES : SHD-AVCC, Caen, AC 21 P 176435. — MémorialGenWeb. — Mémoire des Hommes. — CERONI, Marcel. Corps Franc Pommiès. Tome 1-2 ; La lutte ouverte. Amicale du Franc Pommiès, 2007. — POMMIES Jean-André. Le Corps Franc Pommiès, une armée dans la résistance. Editions Privat : 2014. 511p.

Audrey Galicy

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