Saint-Symphorien – Tours (Indre-et-Loire) 9 août 1944.
Le 9 août 1944 alors que les troupes allemandes se préparaient à évacuer Tours, la SIPO-SD fit sortir 25 ou 26 prisonniers résistants de la prison de la ville. Ils furent exécutés sommairement au camp d’aviation de Saint-Symphorien.
L’été 1944 fut marqué par une montée en puissance de la Résistance mais en même temps par une accélération de la répression. De nombreux groupes de résistants furent arrêtés fin juin mais surtout en juillet dans tout le département d’Indre-et-Loire. Ces prisonniers furent incarcérés à la prison de Tours, rue Henri-Martin, sous le contrôle de la SIPO-SD, soumis à des interrogatoires et souvent à la torture.
Au début d’août 1944, à la suite de la percée d’Avranches, la situation de l’armée allemande à l’ouest se dégrada rapidement, la IIIème armée américaine du général Patton perça vers le sud atteignant Rennes le 3 août et entrant en Indre-et-Loire le 12 août. Le 9 août 1944, à l’approche des troupes américaines et à la veille du départ des troupes allemandes d’occupation, 26 prisonniers appartenant à plusieurs groupes de résistants (10 membres du réseau Marco Polo, des résistants FTPF...) furent extraits de la prison par la SIPO-SD accompagnée de gestapistes français et de miliciens. Conduits au camp d’aviation de Saint-Symphorien, ils y furent exécutés sommairement. Après leur exécution par balles, les 26 corps furent sommairement enfouis dans des trous de bombes.
Fin août, du 26 au 29, leurs corps furent découverts sans papiers d’identité puis inhumés au cimetière de Saint-Symphorien après des obsèques officielles.
Un monument commémoratif fut élevé après la guerre dans la partie nord du cimetière de Saint-Symphorien avec l’inscription : « A la mémoire des 26 victimes de la barbarie allemande fusillés au camp d’aviation de Saint-Symphorien - le 9 août 1944 ». Cependant deux des 26 victimes inscrites sur le monument, Maurice Lebrun et Auguste Fonteneau, dites exécutées sommairement furent en fait déportées et moururent, le premier le 25 août 1944 au camp de concentration de Dora et le second le 18 mai 1945 à Neustadt près de Neuengamme. L’identité de deux corps reste inconnue.
Les autres prisonniers de la prison de Tours et en particulier plusieurs femmes et mères de fusillés furent déportés le lendemain 10 août par le dernier convoi parti de La Ville-aux-Dames à proximité de Tours (165 personnes). Ce convoi incorpora également les détenus de la prison Jacques Cartier et du camp Sainte-Marguerite de Rennes, arrêtés dans les Côtes-du-Nord, le Finistère, le Morbihan et l’Ille-et-Vilaine, embarqués les 2 et 3 août 1944 à Rennes dans deux convois. Après un passage par Nantes et un parcours très lent le long de la Loire, les deux convois furent regroupés le 5 août au Lion-d’Angers (Maine-et-Loire) et parvinrent à reprendre leur route malgré les efforts des cheminots résistants pour les retarder. Le convoi dut s’arrêter à nouveau en gare de Langeais (Indre-et-Loire) le 6 août, la voie ayant été détruite par le mitraillage d’un train de munitions allemand. En fin d’après-midi, le convoi fut mitraillé par des avions alliés, faisant des victimes parmi les soldats allemands mais aussi parmi les prisonniers et les civils présents. Profitant de la confusion et aidés par la population du secteur, de nombreux prisonniers du convoi (plus d’une cinquantaine) s’évadèrent. Les prisonniers restant furent conduits à Tours et embarqués dans le convoi du 10 août, qui se dirigea vers Vierzon. Il parvint le 15 août à Belfort d’où partit le 29 août avec les déportés et déportées d’Indre-et-Loire, l’un des derniers convois de France occupée, vers Neuengamme et Ravensbrück pour les femmes.
Liste des victimes.
AUBRUN Georges
BIZIEN Noël
BODINEAU Roger
CLEMENT MAC VICAR James
COSTA Jules
DELALANDE Max
DESPORT Pierre
DUPUY Emile
FALIERES Félix
FAUCHERE Roger
FIOT Marcel
FONTENEAU Auguste non fusillé, mort en déportation
GERMAIN Léon
GERNET Raoul
GUERRIER Didier
LEBRUN Maurice non fusillé, mort en déportation,
LOEB Louis
MICHEL Edmond
MOURRUEAU Pierre
PIGE Jean
RENEAU René
SARD Georges
SARD Henri
SIMONDON Auguste
VARVOUX André
VERNATON François
INCONNU 1 Saint-Symphorien
INCONNU 2 Saint-Symphorien
Au début d’août 1944, à la suite de la percée d’Avranches, la situation de l’armée allemande à l’ouest se dégrada rapidement, la IIIème armée américaine du général Patton perça vers le sud atteignant Rennes le 3 août et entrant en Indre-et-Loire le 12 août. Le 9 août 1944, à l’approche des troupes américaines et à la veille du départ des troupes allemandes d’occupation, 26 prisonniers appartenant à plusieurs groupes de résistants (10 membres du réseau Marco Polo, des résistants FTPF...) furent extraits de la prison par la SIPO-SD accompagnée de gestapistes français et de miliciens. Conduits au camp d’aviation de Saint-Symphorien, ils y furent exécutés sommairement. Après leur exécution par balles, les 26 corps furent sommairement enfouis dans des trous de bombes.
Fin août, du 26 au 29, leurs corps furent découverts sans papiers d’identité puis inhumés au cimetière de Saint-Symphorien après des obsèques officielles.
Un monument commémoratif fut élevé après la guerre dans la partie nord du cimetière de Saint-Symphorien avec l’inscription : « A la mémoire des 26 victimes de la barbarie allemande fusillés au camp d’aviation de Saint-Symphorien - le 9 août 1944 ». Cependant deux des 26 victimes inscrites sur le monument, Maurice Lebrun et Auguste Fonteneau, dites exécutées sommairement furent en fait déportées et moururent, le premier le 25 août 1944 au camp de concentration de Dora et le second le 18 mai 1945 à Neustadt près de Neuengamme. L’identité de deux corps reste inconnue.
Les autres prisonniers de la prison de Tours et en particulier plusieurs femmes et mères de fusillés furent déportés le lendemain 10 août par le dernier convoi parti de La Ville-aux-Dames à proximité de Tours (165 personnes). Ce convoi incorpora également les détenus de la prison Jacques Cartier et du camp Sainte-Marguerite de Rennes, arrêtés dans les Côtes-du-Nord, le Finistère, le Morbihan et l’Ille-et-Vilaine, embarqués les 2 et 3 août 1944 à Rennes dans deux convois. Après un passage par Nantes et un parcours très lent le long de la Loire, les deux convois furent regroupés le 5 août au Lion-d’Angers (Maine-et-Loire) et parvinrent à reprendre leur route malgré les efforts des cheminots résistants pour les retarder. Le convoi dut s’arrêter à nouveau en gare de Langeais (Indre-et-Loire) le 6 août, la voie ayant été détruite par le mitraillage d’un train de munitions allemand. En fin d’après-midi, le convoi fut mitraillé par des avions alliés, faisant des victimes parmi les soldats allemands mais aussi parmi les prisonniers et les civils présents. Profitant de la confusion et aidés par la population du secteur, de nombreux prisonniers du convoi (plus d’une cinquantaine) s’évadèrent. Les prisonniers restant furent conduits à Tours et embarqués dans le convoi du 10 août, qui se dirigea vers Vierzon. Il parvint le 15 août à Belfort d’où partit le 29 août avec les déportés et déportées d’Indre-et-Loire, l’un des derniers convois de France occupée, vers Neuengamme et Ravensbrück pour les femmes.
Liste des victimes.
AUBRUN Georges
BIZIEN Noël
BODINEAU Roger
CLEMENT MAC VICAR James
COSTA Jules
DELALANDE Max
DESPORT Pierre
DUPUY Emile
FALIERES Félix
FAUCHERE Roger
FIOT Marcel
FONTENEAU Auguste non fusillé, mort en déportation
GERMAIN Léon
GERNET Raoul
GUERRIER Didier
LEBRUN Maurice non fusillé, mort en déportation,
LOEB Louis
MICHEL Edmond
MOURRUEAU Pierre
PIGE Jean
RENEAU René
SARD Georges
SARD Henri
SIMONDON Auguste
VARVOUX André
VERNATON François
INCONNU 1 Saint-Symphorien
INCONNU 2 Saint-Symphorien
Sources
SOURCES : DVD AERI, Indre-et-Loire. — Mémorial genweb. — Fondation pour la mémoire de la déportation (site internet bddm.org).
Michel Thébault