Bains (Haute-Loire), 11 août 1944
Le 11 août 1944, deux groupes de résistants, espérant libérer leur commandant, attaquent les troupes allemandes à Bains (Haute-Loire). Il y a 7 morts et de nombreux blessés parmi les résistants à l’issue des combats.
Les pertes furent lourdes pour les résistants moins bien armés et moins nombreux que les Allemands.
Parmi les six victimes des combats, on trouva trois russes , des Tatars, restés inconnus ou mal identifiés. Prisonniers de guerre, ils avaient été enrôlés de force dans l’armée allemande puis avaient déserté et rejoint le maquis. 200 Russes auraient ainsi rejoint le maquis de Rougeac.
Le maire de Bains de l’époque, craignant des représailles allemandes, refusa qu’ils soient enterrés sur place. Les maquisards emmenèrent les corps de leurs trois camarades dans une charrette dans la commune voisine de Vergezac où, ils reposent depuis. Il fallut attendre 2010 pour que la première fois les autorités russes, par le biais d’Alexandre Orlov, ambassadeur de la fédération de Russie en France, participe à une cérémonie officielle en mémoire de ses soldats russes, en se recueillant sur leur tombe.
Il y eut plusieurs autres blessés graves, évacués dans des conditions très difficiles. Parmi eux, Jean-Pierre Sejalon décéda le lendemain au Puy-en-Velay.
Leur nom figure sur une plaque à Bains.
Liste des victimes
Résistants
AKZIENOV André
INCONNU russe Bains
NOIREL Robert
RAKOLO Paul
VIRET Pierre
ZOUBAIREV Gaizizan
Civil
SEJALON Jean-Pierre
SOURCES : Fernand Boyer, Témoins de pierre du sang versé. Les monuments de la résistance en Haute-Loire, Le Puy, éditions de la Société académique, 1983. — "Première cérémonie officielle pour les soldats russes de Vergezac", Le Progrès - Lyon, 8 juin 2010. — Laurianne Nomel, "Des maquisards russes enterrés à Vergezac", Le Progrès - Lyon, pages Haute-Loire, 1 novembre 2019. — Madame Plantin-Giraud, « La bataille de Bains, témoignage sur la journée du 11 août 1944 », Bulletin de la Société académique du Puy-en-Velay et de la Haute-Loire, tome LXVII, 1991, pages 103-109. — Mémorialgenweb.
Eric Panthou