Né le 21 novembre 1927 au Blanc-Mesnil (Seine, Seine-Saint-Denis), massacré le 23 août 1944 au Blanc-Mesnil ; cheminot ; victime civile.

Gabriel Deboffe était entré comme apprenti de la SNCF au réseau Paris Nord en gare d’Ermont-Eaubonne (Seine-et-Oise) et fut affecté comme garde-voie au Blanc-Mesnil où il était domicilié chez ses parents.
À la suite d’une grève déclenchée par les cheminots, une expédition punitive fut menée par des soldats allemands contre la population. Un auxiliaire français de la Sipo-SD qui avait échappé de peu à l’arrestation par les FFI, appela du renfort et armé d’une grenade, au milieu des Allemands, n’hésita pas à faire tirer sur d’inoffensifs habitants et à fusiller le jeune Deboffe devant ses parents rue Halévy. Il fut identifié par la suite comme étant le tireur. Il sera par la suite exécuté.
Cela se passait pendant les combats de la Libération. Le Blanc-Mesnil sera libéré le 27 août par la 2e DB du général Leclerc.
Marcel Deboffe obtint la mention « Mort pour la France » en 1948. Une plaque a été apposée sur le lieu de sa mort avec la mention suivante : "Ici a été abattu le jeune Marcel Deboffe, à l’âge de 16 ans, le 23 août 1944, victime de la répression hitlérienne provoquée par l’agent de la Gestapo, Demeyer".
Une rue Marcel-DEBOFFE honore son souvenir dans la ville du Blanc-Mesnil et son nom figure sur la stèle commémorative de la SNCF, avenue Louis-Armand et celle dans le hall de la gare, à Ermont-Eaubonne (Val-d’Oise).
Sources

SOURCES : Hervé Barthélemy et Clément Gosselin dans Cheminots victimes de la répression 1940-1945 Mémorial sous la direction de Thomas Fontaine, éd. Perrin/SNCF Paris, 2017 page 460.— Mémorial Genweb.

Jean-Louis Ponnavoy

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