Né le 23 mars 1921 à Lyon, 7e arr. (Rhône), tué en action le 28 août 1944 à Saint-Julien-Molin-Molette (Loire) ; résistant (secteur A de l’Armée Secrète en Ardèche), capitaine FFI. ; résistant, capitaine FFI.

Fernand Dubuc était le fils de Luc (dit Marcel, décédé en 1970), lequel travaillait aux PTT, et de Jeanne (1900-1992), qui tenait un café rue d’Aguesseau à Lyon (7e arr.) où la famille habitait. Fernand travailla aussi aux PTT. Il avait une sœur prénommée Gilberte (1926-2006).
Son pseudonyme de résistant (Dupasquier) est souvent confondu avec son patronyme Dubuc ( ouvrages de Ducros, d’Anne Boudon).
Incorporé à l’Armée secrète (secteur A de l’Ardèche), Fernand Dubuc avait participé à la première Libération d’Annonay (Episode dit de la « République d’Annonay » du 6 au 19 juin 1944, voir notice Méaudre de Sugny). Le 14 juin, il commandait (avec René Ramat, résistant annonéen), un détachement qui tendit une embuscade à une colonne allemande au lieu dit La Touronne sur la route de La Versanne (Loire). Les allemands se replièrent en abandonnant leur matériel (motos et camions), prélude à de nouveaux affrontements dans les heures qui suivirent. Il y eut 6 morts du côté de la Résistance annonéenne et une victime civile.
Après la reprise d’Annonay par les forces allemandes et le retour des autorités de Vichy, Fernand Dubuc se trouvait à Vanosc ou au camp du Monestier (Ardèche) où l’Armée secrète s’était repliée. La situation demeurait incertaine à Annonay : les forces de la Résistance contrôlaient toujours en sous-main la ville.
Le 27 août, les Résistants ardéchois (AS et FTP) reçurent l’ordre de marcher sur Lyon, toujours occupée, en empruntant les routes qui surplombent la rive droite de la vallée du Rhône. Le 28 août une première colonne de l’Armée Secrète se trouvait à Saint-Julien-Molin-Molette (Loire) ; par méprise, elle fut mitraillée par des avions de la chasse alliée (américains ?). Fernand Dubuc fut tué dans son véhicule ainsi que trois de ses compagnons : Edmond Osset, le docteur Joseph Zwiebel dit docteur Nabuque, le sergent américain Bisson, membre du commando « Louise », parachuté en Ardèche.
Sources

SOURCES : SHD, Vincennes, GR 16 P 19320. — Notes de Madame Renée Garmier, amie d’enfance de Fernand Dubuc, février 2021. — Adolphe Demontès, L’Ardèche Martyre, imprimerie Mazel, 1946 (P.224). — Louis-Frédéric Ducros, Montagnes ardéchoises dans la guerre, TIII, 1981 (P30,54,393) ). — Anne Boudon , Des grenades sous le plancher, carnets de la Vanaude, 2001 (p.229 et p.395) ). — André Grenier, Résistant puis insurgé, souvenirs d’un FFI (1935-1945), tapuscrit, sd, (pp121-122). — Notes de Claude Pennetier et Dominique Tantin.

Pierre Bonnaud

Version imprimable