Né le 18 janvier 1885 à Loos-lès-Lille (Nord), massacré le 30 mai 1940 à Haubourdin (Nord) ; cheminot ; victime civile.

Adolphe Delevallée était le fils d’Achille, maçon et de Julie Sophie Wanaverbecq, ménagère. Il se maria le 8 mai 1909 à Loos avec Marie Pauline de Graeve. Il en eut deux enfants.
Il entra au chemin de fer et en mai 1940, alors qu’il venait d’atteindre l’âge de la retraite, il fut réquisitionné pour continuer son activité en raison des hostilités. Il fut affecté à la gare d’Haubourdin comme facteur mixte.
Le 30 mai, tandis qu’il se rendait à son travail, il se trouva en plein milieu des combats entre les troupes coloniales françaises et les soldats de la Wehrmacht. Il ne put continuer son chemin et se réfugia dans la cave de la ferme De Groote en compagnie de son beau-frère Gustave Graignon et de son frère Désiré Delevallée. Vers 17 heures, les tirs s’arrêtèrent mais les Allemands qui avaient conservé la hantise des Francs-tireurs depuis la guerre de 1870, persuadés de la participation active de la population aux combats, entrèrent dans la ville et prirent des otages. Les réfugiés furent découverts et Adolphe Delevallée fut capturé et fusillé sans sommation en fin d’après-midi, à proximité de la ferme ainsi qu’un réfugié belge du nom de Victor Marin et de M. De Groote père.
Il obtint la mention « Mort pour la France » le 15 août 1943 et son nom figure sur la plaque commémorative de la gare, à Haubourdin.
Sources

SOURCES : Laurent Thiery dans Cheminots victimes de la répression 1940-1945 Mémorial sous la direction de Thomas Fontaine, éd. Perrin/SNCF Paris, 2017 page 478.— Mémorial Genweb.— État civil (acte de naissance).

Jean-Louis Ponnavoy

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