Né le 1er février 1907 à Saint-Christol (Ardèche), massacré le 13 juin 1944 à Andance (Ardèche) ; cheminot ; victime civile homologuée RIF.

Gabriel Sauzon était le fils d’Henri Sauzon, cultivateur fermier, et de Marie Louise Nury, son épouse.
En 1911, la famille habitait Ponsiac à Saint-Christol (Ardèche). Gabriel était le dernier-né d’une fratrie de quatre.
Il était marié avec Angèle, Thérèse, Sophie Luquet et père d’un enfant. Il exerçait le métier de cantonnier aux chemins de fer, à Andance (Ardèche), où il était domicilié.
Le 13 juin 1944, un soldat allemand qui contrôlait les usagers de la route entre Andance et Sarras (Ardèche) fut tué par un résistant qui circulait en automobile.
Vers 18 heures, un camion de soldats allemands arriva au village d’Andance. Les soldats tirèrent des coups de feu sur les façades et lancèrent des grenades.
Arrivant au quartier de Cueil ils firent monter dans leur camion à coups de crosse Gabriel Sauzon et Élie Dumas qui revenaient de leur travail sur la voie ferrée Lyon-Nîmes.
Plus loin, ils firent monter Henri Biennier et Eugène Perrin qui étaient en train de cueillir des cerises dans une propriété au bord de la RN 86.
Barthélemy Decitre qui circulait à bicyclette sur cette route fut tué d’une rafale de pistolet mitrailleur au quartier des Pals.
Un peu plus loin, les Allemands firent descendre leurs prisonniers et les torturèrent sauvagement. Puis ils les firent s’aligner contre un rocher et les achevèrent à l’arme à feu.
Dans son témoignage, le médecin qui examina les victimes indique que Gabriel Sauzon avait été tué d’une balle dans la nuque et qu’il avait le pied gauche broyé, la jambe gauche cassée et diverses plaies contuses sur le corps.
Continuant leur route les Allemands arrivèrent à Sarras vers 18h30 et poursuivirent leur action de représailles, incendiant plusieurs maisons et tuant quatre personnes.
Gabriel Sauzon obtint la mention « Mort pour la France » en 1945 et le titre d’interné politique en 1963 et fut homologué résistant, membre de la Résistance intérieure française (RIF).
Il est enterré au cimetière communal d’Andance.
Son nom figure sur le monument aux morts et sur une stèle érigée sur le lieu du massacre, quartier des Pals, à Andance (Ardèche).


Voir : Andance et Sarras, 13 juin 1944
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 397197 (nc).— SHD Vincennes GR 16 P 537805 (nc).— Arch. Dép. Rhône et Métropole, Mémorial de l’oppression, 3808 W 224.— Arch. Dép. Ardèche, recensement Saint-Christol, 1911, p. 3.—Véronique Desormeaux et Henri Dropsy dans Cheminots victimes de la répression 1940-1945 Mémorial sous la direction de Thomas Fontaine, éd. Perrin/SNCF Paris, 2017 page 555.— Mémorial Genweb.— Mémoire des hommes.— Geneanet.— État civil, acte de décès n°18.

Jean-Louis Ponnavoy, Jean-Luc Marquer

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