Né le 16 juin 1905 à Changé (Sarthe), mort à l’hôpital le 17 septembre 1943 au Mans (Sarthe) des suites de ses blessures ; cheminot ; victime civile.

Alphonse Houdayer se maria en 1928 avec Maria Pacé et était père de deux enfants. Il entra aux chemins de fer de l’État le 10 octobre 1933 en gare du Mans, comme homme d’équipe au service de l’Exploitation. Il ne fut pas mobilisé pendant la guerre.
Le 16 septembre 1943, la SNCF fut avisée qu’un service de surveillance spéciale serait organisé par les autorités d’occupation pendant la nuit suivante à partir de vingt heures. Tous les agents devraient porter leur brassard et ne circuler que sur les pistes en dehors de leur chantier de travail, vérifier l’occultation de leur lanterne et tenir compte des sommations qui leur seraient faites. Vers 23h40 au cours d’une alerte aérienne, Alphonse Houdoyer fut blessé par une balle tirée par un agent du service de surveillance allemand. Il fut dirigé sur l’hôpital civil et opéré en urgence mais ne survécut pas à l’intervention. Avant d’expirer, il eut le temps de se confier à son épouse et à Monsieur Hélène, chef de gare principal : « En sortant de l’abri après la fin de l’alerte, j’ai été interpellé par un Allemand qui me demandait mes papiers d’identité. Je n’en avais pas ; je lui fit voir mon brassard, puis je continuai ma route pour me rendre chez moi ; à ce moment, cet Allemand a tiré, j’ai été touché au ventre et j’ai perdu connaissance. » D’après le responsable de la Reichsbahn chargé de la surveillance, Alphonse Houdayer ne portait ni son brassard ni ses papiers lorsque les Allemands le contrôlèrent. Invité à les suivre, il tenta de s’enfuir et fut abattu après sommation. Les circonstances réelles de cet incident restent incertaines.
Alphonse Houdailler décéda à l’hôpital le lendemain 17 septembre 1943.
Il obtint la mention « Mort pour la France » et son nom figure sur la plaque commémorative de la SNCF dans le hall de la gare, au Mans (Sarthe).
Sources

SOURCES : Hervé Barthélemy et Stéphane Robine dans le Mémorial Cheminots victimes de la répression 1940-1945 sous la direction de Thomas Fontaine, éd. Perrin/SNCF Paris, 2017 page 784.— Mémorial Genweb.

Jean-Louis Ponnavoy

Version imprimable