Né le 11 mars 1918 à Rumelange (Luxembourg), mort au combat le 20 juin 1944 à Chaudes-Aigues (Cantal), au Pont-Rouge ; mineur ; enrôlé de force dans l’Armée allemande ; évadé ; résistant au sein des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Portrait de Nicolas Welter
Fils d’un ouvrier, Nicolas Welter travailla très jeune comme manoeuvre à Rumelange (Luxembourg) où vivaient ses parents.
Dès le début de l’Occupation allemande au Luxembourg il fut frappé pour avoir esquissé un sourire lors du discours d’un représentant nazi lors d’une réunion forcée des ouvriers et employés de sa compagnie.
Quelques mois plus tard, il se retrouva en Pologne dans le cadre du RAD puis enrôlé de force sous l’uniforme allemand. C’est alors qu’il entra en contact avec la résistance qui lors d’un de ses congés le fit passer en France le 23 novembre 1943 avec un passeport au nom de Nicolas Wolbert. Après être passé par Paris puis Lyon, il trouva du travail dans les mines de wolfram à Leucamp (Cantal). Spécialiste du travail à la mine, il s’intégra parfaitement et le 5 juin 1944 il prit le maquis avec 25 camarades. Il intégra la 8ème Compagnie du 2e Bataillon des MUR du Mont Mouchet.
Lors de l’attaque allemande du maquis de la Truyère, les premiers éléments concernés sont ceux installés au Pont-Rouge. Devant l’attaque ennemie, les hommes sont amenés à évacuer.
Plusieurs jeunes sont restés en retrait dans le fossé près du Pont. Puis ils évacuent. C’est là que Robert Ducos est tué. Les autres hommes sont pris sous le feu d’une mitrailleuse et seront tous tués. Paul Crouigneau, Philippe Crouigneau, son cousin, Nicolas Welter alias Worbert et Sylvain Noël. Ces 4 jeunes étaient tous mineurs à Leucamp.
D’abord enterré sans avoir été reconnu, il fut finalement enseveli au cimetière de Leucamp avec quatre de ses camarades. Il fut finalement inhumé en mai 1947 dans son village de naissance, en présence d’une foule nombreuse.
Son nom figure sur la stèle à la mémoire des 12 morts de la 8ème Compagnie à Chaudes-Aigues, sur le monument aux Morts à Leucamp, sur un monument commémoratif au cimetière de Leucamp et sur le monument aux Morts de Montsalvy.
Sources

SOURCES : Les combats du Pont-Rouge et du bois de Védrines : réduits de la Truyères- 20 juin 1944. Anterrieux : Musée de la Résistance, 2006, 2ème édition, revue et complétée, 45 p. — AVCC Caen, AC 21 P 168849, dossier Nicolas Welter (nc). — SHD Vincennes, GR 16 P 602382, dossier résistant Nicolas Welter (nc). —
Jean Favier, Mémorial du réduit de la Truyère, Aurillac, Union des ACVG - CVR du Cantal, Musée de la Résistance d’Anterrieux, 2008. — Mémorialgenweb.

Eric Panthou

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