JACQUES Joseph

Fils de Joseph et de Marie Véronique Beck, Joseph Jacques est un expulsé mosellan, réfugié en Auvergne, tout comme ses deux frères Louis et Paul. Il habitait Authezat (Puy-de-Dôme) en 1944, tout comme ses frères après avoir tous vécus à Bidestroff. Il est déclaré cultivateur dans un jugement concernant son décès. Pourtant, son nom figure sur plusieurs monuments commémoratifs en l’honneur des salariés de l’Atelier industriel de l’aéronautique (AIA) à Aulnat (Puy-de-Dôme), morts pour la France.
Tous les trois rejoignirent la Résistance à une date qu’on ignore, sans doute suite à l’ordre du colonel Gaspard le 20 mai de rejoindre le Mont-Mouchet. Plusieurs milliers d’hommes affluèrent en quelques jours, la majorité venant du Puy-de-Dôme. Les trois frères intégrèrent la 12ème Cie du Mont-Mouchet.
Après les combats des 10 et 11 juin aux Mont-Mouchet, il furent capturés le 20 ou 21 juin lors de l’offensive allemande sur la Truyère. Il furent exécutés le 21 juin à La Bastide, mains attachées dans le dos avec du fil de fer barbelé, comme les 12 autres victimes de Fridefont.
Les 11 tués issus de la 12ème Compagnie étaient partis du même secteur du Puy-de-Dôme pour rejoindre le Mont-Mouchet.
Joseph Jacques a été reconnu Mort pour la France, homologué FFI.
Par jugement du tribunal civil de Saint-Flour en date du 16 janvier 1947, son décès le 21 juin 1944 à Fridefont a été déclaré constant.
Son nom figure sur la stèle érigée à La Bastide, commune de Fridefont, en hommage aux 11 tués du 21 juin 1944, sur le monument aux Morts 1939-1945 de Vic-le-Comte, sur la stèle commémorative et le tableau commémoratif de l’Atelier industriel de l’aéronautique ainsi que sur une plaque apposée en 2021 à Authezat.