Né le 24 décembre 1922 à Reims (Marne), décédé des suites de ses blessures le 25 novembre 1944 à Giromagny (Territoire de Belfort) ; marin ; FFL.

Georges Brière
Georges Brière
Dans la crypte du Mont-Valérien
Dans la crypte du Mont-Valérien
SOURCE : Mémorial de la France combattante
 Mémorial de la France combattante
Mémorial de la France combattante
À la Pointe Saint-Mathieu
À la Pointe Saint-Mathieu
À Lorient
À Lorient
À Reims
À Reims
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Georges Brière était le fils de Georgette Marguerite Constance Fournier, journalière. Enfant naturel, il a été reconnu le 26 septembre 1924 par Eugène Brière, brocanteur. Il était l’aîné d’une fratrie de neuf enfants.

En février 1941, il quitta Reims et franchit la ligne de démarcation pour passer en zone non occupée. Il s’engagea dans l’Armée d’armistice au 5e Régiment des équipages de la Flotte à Toulon (Var). Il y fit ses classes au 5e Dépôt, puis il fut muté en Algérie restée sous le contrôle du gouvernement de Vichy, comme matelot canonnier dans l’unité « Artillerie de côte d’Oran », pour la Défense contre avion (DCA), puis dans la « Batterie de défense côtière des canons de 155 BM ».

Après le débarquement allié en Afrique du Nord, Georges Brière rejoignit en juillet 1943 le 1er Régiment de fusiliers marins, unité de reconnaissance de la 1ère DMI (Division motorisée d’infanterie) de la France libre. Il y servit comme mitrailleur de jeep, fit la Campagne d’Italie, participa aux combats de Carigliano et de Tivoli pour lesquels il a été cité à l’ordre de la division.
En août 1944, son régiment participa au débarquement de Provence à Cavalaire-sur-Mer (Var), puis à la libération de Toulon (Var) et de Cannes (Alpes-maritimes) où Georges Brière a été cité à l’ordre du régiment.
Le 1er Régiment de fusiliers marins a ensuite remonté le couloir rhodanien et a participé à la libération du Nord-Est de la France.

Le 25 novembre 1944, il a été mortellement blessé dans les combats pour la libération de la commune de La Chapelle-sous-Rougemont (Territoire de Belfort). Il est décédé le même jour au poste de secours de Giromagny où il avait été transporté.

Georges Brière a été reconnu « Mort pour la France » et a été homologué FFL. La Médaille militaire lui a été décernée, ainsi que la Croix de guerre 1939-1945 avec étoile et la Croix de guerre 1939-1945 avec palme. Il a été cité à titre posthume à l’ordre de l’Armée de Mer par le général de Gaulle.

Le 18 juin 1960, sur le Mont-Valérien à Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine), Georges Brière, choisi par tirage au sort pour représenter tous les « Marins morts pour la libération de la France », a été inhumé dans la crypte du Mémorial de la France combattante inaugurée par le général de Gaulle. Son cercueil occupe le caveau n° 8, à côté de quinze autres cercueils de combattants, qui représentent tous les corps de troupes engagés dans la libération de la France.
Sur son cercueil est gravée l’inscription  :
« Georges Brière (1922-1944) Matelot au 1er Régiment de fusiliers marins. Tué ».

En 1985, le nom de Georges Brière a été donné à la 220e session du Cours du brevet élémentaire de l’École des fusiliers marins de Lorient (Morbihan).
La photographie de Georges Brière est exposée dans le Mémorial national aux marins morts pour la France inauguré en 2005 à la Pointe Saint-Mathieu (Finistère).
Depuis 2012, l’établissement scolaire né de la fusion du Lycée Val de Murigny de Reims et du Lycée professionnel Croix Cordier de Tinqueux porte le nom de Lycée Georges Brière Reims-Tinqueux.
Sources

Sources : SHD, Vincennes, CC8 62B 1715 et GR 16 P 90853. – Mémorial de la France combattante du Mont-Valérien à Suresnes (photos). – Site Internet de la commune de La Chapelle-sous-Rougement. – Site Internet « Aux Marins-Mémorial national des marins morts pour la France ». – GenWeb. – État civil, Reims (acte de naissance et transcription de l’acte de décès).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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