Né le 1er décembre 1897 à Plouisy (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor), massacré le 25 juillet 1944 à Rennes (Ille-et-Vilaine) ; cheminot ; victime civile.

Yves Moisan était le fils de François Florentin Moisan et de Jeanne Marie Léonide Galès, domestique. Il se maria le 22 février 1935 à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) avec Marie Hamoniaux.
Il entra au chemin de fer le 23 novembre 1919 et sous l’Occupation, il était mécanicien de route au dépôt de Rennes et il aidait aussi son épouse qui était tenancière d’un débit de boisson. Les époux étaient domiciliés 49 boulevard de Chézy à Rennes.
Le 25 juillet 1944, trois hommes se disant de la police allemande se présentèrent au domicile d’Yves et Marie Moisan. Il s’agissait en fait de membres d’un groupe collaborationniste, Groupe d’Action pour la Justice Sociale lié au PPF, qui étaient à la recherche d’un résistant à la demande des Allemands. En fait Yves Moisan était soupçonné lui-même d’aider la Résistance. Après avoir pillé l’appartement et dérobé la recette de la semaine, ils emmenèrent Mr et Mme Moisan dans leur locaux, rue d’Échange. Marie Moisan fut sérieusement maltraitée puis relâchée et sommée de se taire sous peine de représailles à l’encontre de son mari, ce qui n’empêcha pas les bourreaux de le torturer pendant toute une nuit puis de l’exécuter d’un balle dans le cou.
Le corps d’Yves Moisan fut retiré du canal d’Ille-et-Rance le 29 juillet, enfermé dans un sac et lesté d’une enclume.
Les trois assassins seront jugés et condamnés à mort à la Libération.
Il obtint la mention « Mort pour la France » et son nom figure sur la plaque commémorative de la SNCF en gare, à Rennes (Ille-et-Vilaine).
Sources

SOURCES : Hervé Barthélemy et Stéphane Robine dans le Mémorial des Cheminots victimes de la répression 1940-1945 sous la direction de Thomas Fontaine, éd. Perrin/SNCF Paris, 2017 page 1053.— Mémorial Genweb.

Jean-Louis Ponnavoy

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