Né le 6 avril 1919 à Villefargeau (Yonne), mort en prison le 20 mars 1944 à Auxerre (Yonne) ; cheminot ; résistant des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Jean Mulot était marié avec Rolande Renaudin, sans enfant et domicilié avec son épouse à Villefargeau.
Il entra à la SNCF le 1er avril 1938 comme ajusteur au dépôt de Laroche-Migennes avant d’être nommé au grade de mineur ouvrier.
Il démissionna pour effectuer son service militaire et fut mobilisé au début de la Seconde Guerre mondiale. Il retrouva son foyer après la campagne de 1940. Il fut réadmis à la SNCF le 6 juin 1941.
Il fit sans doute partie de la Résistance.
Le 19 mars 1944 dans la nuit il fut arrêté à son domicile pour une raison inconnue et incarcéré à la prison d’Auxerre. Il avait un état de santé très précaire et était soumis à un traitement sévère dont il fut privé. Il décéda donc le lendemain faute de soins car il semblait ne pas avoir reçu sa dose d’insuline. Dans la nuit du 21 au 22 mars, la veille de ses obsèques, le Front national distribua le tract suivant : « Alerte à la population ! Patriotes, tous en masse à la levée du corps du jeune Mulot, jeudi, 9h45, avenue Jean-Jaurès, tué par les bourreaux nazis. »
Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué comme soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI). Il reçut la Médaille de la Résistance par décret du 23/07/1965 publié au JO du 14/08/1965.
Son nom figure sur la plaque commémorative 1939-1945 dans le hall du Centre Régional des Opérations SNCF de la Région Paris Sud-Est, à paris (XIIe arr.), sur la plaque commémorative 1939-1945 en gare et sur la plaque commémorative du dépôt SNCF, à Laroche-Migennes (Yonne).
Sources

SOURCES : dossier SHD GR 16 P 437356 (nc).— Hervé Barthélemy et Clément Gosselin dans le Mémorial des Cheminots victimes de la répression 1940-1945 sous la direction de Thomas Fontaine, éd. Perrin/SNCF Paris, 2017 page 1087.— Mémorial Genweb.

Jean-Louis Ponnavoy

Version imprimable