Né le 22 février 1907 à Pont-sur-Sambre (Nord), massacré le 30 août 1944 à Maubeuge (Nord) ; cheminot ; victime civile homologuée RIF.

Louis Nolleau était le fils d’Édouard Louis et de Sylvanie Adénaïse Baby. Il était marié avec Luce Jeanne Leroi et père d’un garçon, Albert. Il était domicilié 259 rue de la Liberté à la jonction de cette rue avec l’avenue Jean-Jaurès, à Maubeuge. Il entra au chemin de fer et sous l’Occupation, il exerçait le métier de visiteur au service Matériel en gare de Maubeuge.
Le 30 1944 en fin d’après-midi, des clous furent jetés sur l’avenue Jean-Jaurès, près de son domicile crevant les pneus d’un convoi allemand en retraite. En représailles, les soldats arrêtèrent Louis Nolleau et son fils qui travaillaient dans leur jardin et les emmenèrent les mains en l’air constater les faits sur place. Un officier après avoir discuté avec ses hommes sortit son revolver pour les abattre froidement devant leur domicile. Les soldats réparèrent leurs véhicules pendant deux heures, en interdisant l’accès sur les lieux.
Le docteur Bernaux, venus soigner les deux hommes fut mis en joue et ne put leur porter secours. Avant de partir, un soldat tira à bout portant sur les corps de Louis et Albert Nolleau qui décédèrent à 18 heures.
Son nom ainsi que celui de son fils figure sur le monument aux morts à Maubeuge. Le nom de Louis Nolleau figure également sur l’ancienne plaque de la gare de Feignies, aujourd’hui placée au cimetière de la ville.
Il obtint la mention « Mort pour la France » sur avis du ministre des Anciens combattants et victimes civiles de guerre en date du 18 avril 1947 et fut homologué comme soldat de la Résistance intérieure française (RIF).
Sources

SOURCES : dossier SHD Vincennes GR 16 P 446837 (nc).— Véronique Desormeaux et Laurent Thiery dans le Mémorial des Cheminots victimes de la répression 1940-1945 sous la direction de Thomas Fontaine, éd. Perrin/SNCF Paris, 2017 page 1102.— Mémorial Genweb.— État civil (acte de décès).

Jean-Louis Ponnavoy

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