Né le 25 août 1897 à Lunel (Hérault), exécuté sommairement le 21 avril 1944 à Sanilhac (Ardèche) ; cheminot ; résistant des Forces françaises combattantes (FFC).

Louis, Mathieu Reinaud était le fils d’Henri Reinaud, cultivateur, et de Marie, Dorothée Bellet, son épouse.
Il fut incorporé le 10 août 1916 au 9e régiment d’Artillerie puis fut transféré au 81e régiment d’artillerie lourde le 25 mai 1917.
Après son temps de formation, il partit aux armées le 1er juin 1917.
Il passa au 500e régiment d’artillerie spéciale le 1er mai 1918. Il faisait partie d’un équipage de char d’assaut. Il fut cité à l’ordre du 11e Bataillon de chasseurs alpins pour avoir, en juillet 1918, grâce à son habileté et son courage, détruit plusieurs nids de mitrailleuses ennemies, faisant ainsi l’admiration des chasseurs. Il fut décoré de la Croix de guerre avec étoile de bronze.
Il fut rendu à la vie civile le 26 septembre 1919.
Il entra au chemin de fer le 21 avril 1924 à la Compagnie du PLM comme aide-ouvrier au service de la Traction, à Lunel (Hérault) tout d’abord, puis au Teil (Ardèche), à partir de la fin 1933, où il était domicilié en 1944 75 boulevard du Maréchal-Pétain.
Il épousa Marthe, Marie, Valérie Brun le 16 juillet 1931 à Lunel (Hérault).
Le 16 avril 1944, une colonne allemande comprenant des français de la VIIIe compagnie Brandebourg tomba dans une embuscade tendue par le détachement FGTP Salomon, à proximité du village de Sanilhac. Cinq soldats allemands furent tués. L’exécution en représailles de dix otages fut exigée par la Kommandantur de Privas (Ardèche). Des hommes furent arrêtés comme otages parmi lesquels six cheminots dont Louis Reinaud. Le 21 avril, ils furent conduits à l’hôtel Pottiers, à Viviers, siège de la Sipo-SD où ils furent torturés. Un des cheminots, Henri Boyer mourut ders suites des coups reçus. Cinq autres détenus furent désignés pour arriver au chiffre de dix. Les victimes furent emmenées à Sanilhac, à quelques centaines de mètres de l’attaque du 16 avril au lieu-dit "Les flancs du Roure", où elles furent fusillés par les hommes de la VIIIe compagnie Brandebourg.
Louis Reinaud obtint la mention « Mort pour la France » et le titre de "déporté et interné résistant" attribué en avril 1959 et fut homologué comme soldat des Forces françaises combattantes (FFC).
Son nom figure sur le monument commémoratif aux fusillés à Sanilhac, sur la plaque commémorative de la SNCF en gare, au Teil et une rue du Teil porte son nom (Ardèche), sur la plaque commémorative SNCF en gare, à Nîmes (Gard), sur les plaques commémoratives de la SNCF, en gare, à Lyon-Perrache (2e arr.) et Lyon-Vaise (9e arr.)


Voir : Sanilhac (21 avril 1944)
Sources

SOURCES :AVCC, Caen, AC 21 P 530034 (nc).— SHD Vincennes GR 16 P 503932 (nc).— Arch. Dép. Rhône et Métropole, Mémorial de l’oppression, 3808 W 223.— Arch. Dép. Hérault, RMM, Montpellier, 1917, mat. Hervé Barthélemy et Cédric Neveu dans le Mémorial des Cheminots victimes de la répression 1940-1945 sous la direction de Thomas Fontaine, éd. Perrin/SNCF Paris, 2017 pages 1254/1255.— Mémoire des Hommes.— Mémorial genweb.— État civil, acte de naissance n°109.

Jean-Louis Ponnavoy

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