Né le 7 juillet 1923 à Reims (Marne), tué en action le 21 août 1944 à Paris (Xe arr.) ; moniteur de centre de jeunesse ; membre du Parti socialiste SFIO ; résistant, Libération-Nord, FTPF-FFI.

Yvan Penetier-Eldaroff
Yvan Penetier-Eldaroff
La traction des FFI fleurie par les Parisiens
La traction des FFI fleurie par les Parisiens
SOURCE : Site Libération de Paris
130-132, boulevard Magenta à Paris
130-132, boulevard Magenta à Paris
Dans le cimetière de l'Est à Reims
Dans le cimetière de l’Est à Reims
Dans le quartier Croix-Rouge à Reims
Dans le quartier Croix-Rouge à Reims
29, rue Jacquart à Reims
29, rue Jacquart à Reims
Sur le monument aux martyrs de la Résistance</br> à Reims
Sur le monument aux martyrs de la Résistance
à Reims
Dans le cimetière du Nord à Reims
Dans le cimetière du Nord à Reims
SOURCE : Photo Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Yvan Penetier-Eldaroff était le fils de’Albertine Penetier, sans profession, qui l’a reconnu le 15 novembre 1923. Il avait pris le nom d’Yvan Penetier-Eldaroff après le mariage de sa mère avec Georges Eldaroff. Célibataire, Yvan Penetier-Eldaroff était domicilié à Reims.

Moniteur de centre de jeunesse à Reims (Marne), puis à Soissons (Aisne) et à Paris, jeune militant socialiste, membre de Libération Nord, Yvan Penetier-Eldaroff s’engagea en mai 1943 à Paris dans un groupe de Francs-tireurs et partisans français (FTPF). En août 1944, il a fait partie de la 10e compagnie de la Milice patriotique du XIe arrondissement. Promu chef de groupe FFI (Forces françaises de l’intérieur) le 17 août 1944, il prit part à l’assaut de la Préfecture de police, du siège de la Milice rue Le Peletier et à la libération de la mairie du XXe arrondissement.
À la mi-journée du 21 août 1944, il participa à une opération qui consistait à aller chercher des armes dans un dépôt de Saint-Ouen (Seine, Seine-Saint-Denis). La traction-avant Citroën dans laquelle il se trouvait avec deux camarades força un barrage allemand à proximité de la gare du Nord. Criblée de balles, le véhicule vint percuter le rideau de fer d’un magasin situé à l’angle de la rue de Maubeuge et du boulevard de Magenta dans le Xe arrondissement. Yvan Penetier-Eldaroff a été tué. Gary Brulé mortellement blessé est décédé le même jour au dispensaire de la rue d’Albouy (rue Lucien Sampaix, Paris Xe). Edmond Bouchetou a été grièvement blessé.

L’acte de décès numéro 867, dressé le 6 septembre 1944 à l’état civil du IXe arrondissement de Paris (et non du Xe), déclare qu’Yvan Penetier-Eldaroff est « décédé le 21 août 1944 entre douze et quatorze heures au droit de l’immeuble sis rue de Maubeuge » et précise que son corps a été transporté à l’Institut médico-légal.

Yvan Penetier-Eldaroff est inhumé à Reims au cimetière de l’Est.

Il a été reconnu « Mort pour la France » en 1945. Le titre de Combattant volontaire de la Résistance (CVR) lui a été décerné.

À Reims, une plaque commémorative a été apposée en 1947 par la municipalité à son domicile 29, rue Jacquart. Son nom est inscrit sur le Monument aux martyrs de la Résistance et de la Déportation et sur la stèle élevée par le Parti socialiste SFIO au cimetière du Nord. Depuis 1971, une allée du quartier Croix-Rouge porte le nom d’Yvan Penetier-Eldaroff.
À Paris (Xe arr.), une plaque apposée 130-132 boulevard de Magenta rappelle cet épisode de la Libération.
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 129 607. – SHD, Vincennes, GR 16 P 464961. – ONAC VG-SD51, dossier CVR. – L’Union, 12 mars 1946 et 14 août 1946. – Gilles Primout, " Les passagers de la traction-avant ", site Internet Libération de Paris. – Jean-Pierre et Jocelyne Husson, La Résistance dans la Marne, dvd-rom, AERI-Département de la Fondation de la Résistance et CRDP de Champagne-Ardenne, Reims, 2013 et " Plaque en hommage à Yvan Eldaroff et Gary Brulé ", Musée de la Résistance en ligne 1940-1945. – Mémorial GenWeb. – État civil, Reims (acte de naissance) ; Paris-IXe arr. (acte de décès).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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