Né le 22 août 1885 à Kilstett (Bas-Rhin), exécuté sommairement le 26 novembre 1944 à Gambsheim (Bas-Rhin) ; cultivateur ; résistant des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Théodore Kuhn était domicilié à Kilstett et exerçait le métier de cultivateur. Il entra dans la Résistance en rejoignant les FFI au moment des combats de la Libération. Il fut capturé par une patrouille de jeunes Waffen-SS le 26 novembre 1944 en compagnie d’Alfred Debs, Edgard Sprauer, Aloyse Hawecker et Aloyse Seiller. Les cinq hommes furent conduits à Gambsheim puis Drusenheim. Les jeunes SS expliquèrent au colonel Von der Damerau de la XXVIe Volksgrenadierdivision stationnée à Drusenheim que les cinq hommes avaient été capturés alors qu’ils étaient venus de la Wantzenau avec des chars de la division Leclerc, ce qui était faux mais le colonel les considéra alors comme des francs-tireurs et ordonna leur exécution. Les prisonniers furent transportés par camionnette au-delà du Rhin vers Greffen puis emmenés vers la 2e casemate, en aval du pont sur la rive droite. On les contraignit à se déshabiller puis ils furent poussés vers le Rhin et fusillés avec des mitraillettes placées sur des Sturmboot (bateaux d’assaut). Les corps furent alors rhabillés et placés dans une camionnette.
Théodore Kuhn obtint la mention « Mort en déportation » par arrêté du 13 mars 1995 et le titre de "Déporté et interné résistant" et fut homologué comme soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI). Il reçut à titre posthume la Médaille de la Résistance par décret du 14/03/1959 publié au JO le 21/03/1959.
Son nom figure sur le monument commémoratif 1939-1945 au cimetière, à Kilstett (Bas-Rhin).
Sources

SOURCES : Service historique de la Défense, SHD, Vincennes, GR 16 P 324220 (nc).— Mémorial des Cheminots victimes de la répression 1940-1945 sous la direction de Thomas Fontaine, éd. Perrin/SNCF Paris, 2017 pages 1390 (notice Sprauer par Cédric Neveu).— Musée de la Résistance données extraites du CD(DVD)-ROM : La Résistance des Alsaciens (2016).— Mémoire des Hommes.— Mémorial Genweb.

Jean-Louis Ponnavoy

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