Né le 19 juillet 1908 à Villefranche-sur-Saône (Rhône), exécuté sommairement le 20 août 1944 à Saint-Genis-Laval (Rhône) ; cheminot ; résistant des Forces françaises combattantes (FFC).

Régis Tournebize entra à la Compagnie de chemin de fer du PLM le 31 janvier 1937 au service de l’Exploitation en qualité d’homme d’équipe. Il était marié et père d’un garçon, André né en 1937 et domicilié au hameau de Chervinges, à Gleizé (Rhône).
Il entra dans la résistance en octobre 1943 avec ses amis et Joanny Braillon et Georges Verdelet pour fonder une équipe caladoise qu’ils nommèrent "Les 4 totos de Villefranche, Collaborateurs d’Achille". Leur activité allait de la simple poignée de sable dans les boîtes à huile des wagons de paille jusqu’aux renseignements sur les mouvements de troupes et de matériels ennemis. Régis Tournebize fut appréhendé le 22 mars 1944 lors d’une perquisition à son domicile au cours de laquelle il fut découvert du plastic. Les trois hommes furent incarcérés au fort de Montluc à Lyon. Ils furent extraits de leur cellule le 20 août 1944 au matin, "sans bagages". Il sera fusillé avec ses deux camarades et 118 autres détenus au fort de Côte-Lorette à Saint-Genis-Laval (Rhône). Les Allemands qui évacuaient Lyon avant l’arrivée des troupes alliées avaient décidés de massacrer tous les résistants et les juifs qu’ils n’avaient pu déporter auparavant. Les corps furent entassés dans un bâtiment, arrosés d’essence puis incendiés et le bâtiment dynamité.
Il est inhumé dans le caveau des Martyrs, à Saint-Genis-Laval (Rhône).
Il obtint la mention « Mort pour la France » et le titre de "Déporté et interné résistant" (DIR) attribué en juin 1956 et fut homologué comme soldat des Forces françaises combattantes (FFC).
Il reçut à titre posthume la Légion d’honneur, la Croix de guerre 1939-1945 avec palme et la Médaille de la Résistance (décret du 17/12/1959 publié au JO le 22/12/1959).
Son nom figure sur le monument aux morts, à Gleizé, les plaques commémoratives de la SNCF en gare de Lyon-Perrache, à Lyon (IIe arr.) et Villefranche-sur-Saône (Rhône).
Sources

Sources : dossiers SHD GR 16 P 575302 (nc).— Robert Goujon et Thomas Fontaine dans le Mémorial des Cheminots victimes de la répression 1940-1945 sous la direction de Thomas Fontaine, éd. Perrin/SNCF Paris, 2017 page 1434.— Mémorial genweb.

Jean-Louis Ponnavoy

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