Né le 14 avril 1924 à Honfleur (Calvados), mort en action le 27 août 1944 à Herblay, aujourd’hui Herblay-sur-Seine (Seine-et-Oise, Val-d’Oise) ; cheminot ; résistant des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Jean Eurieult était le fils de Marcel Clément et de Madeleine Louise Victorine Bonatre. Il était célibataire et domicilié 2 rue Lhérault-Clouqueur, à Argenteuil (Seine-et-Oise, Val-d’Oise). Il entra à la SNCF où il exerçait le métier d’aide-ajusteur à l’entretien du Val-Notre-Dame, à Argenteuil. Il était militant à la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC) d’Argenteuil qui fut dissoute par Vichy le 28 août 1940 mais poursuivit cependant son activité dans la clandestinité. Beaucoup de Jocistes entrèrent dans la Résistance tel Jean Eurieult qui rejoignit fin 1943 l’Organisation civile et militaire (OCM) au sein du 2ème groupe mobile de l’armée volontaire, sous le commandement du pasteur André Neel. Il intégra ensuite les FFI avec le garde de sergent au moment des combats de la Libération et fut incorporé comme sapeur dans la compagnie 18 B du Génie. Le 27 août 1944 vers seize heures, il parvint à pénétrer le dispositif de défense allemand du nœud ferroviaire de la Patte d’Oie, installé au château ancien d’Herblay dit Château-Fournier mais fut mortellement atteint par une rafale de mitrailleuse.
Il est inhumé dans le carré militaire du cimetière communal, à Argenteuil (Val-d’Oise).
Il obtint la mention « Mort pour la France » apposée sur son acte de décès en octobre 1945 et fut homologué au grade de sergent des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Il fut décoré à titre posthume de la médaille militaire par décret publié au JO du 3 novembre 1946 et reçut une Citation à titre posthume le 28 février 1949 : "A été tué face à l’ennemi au cours d’un vif engagement à la Patte d’Oie d’Herblay. Malgré le tir d’armes automatiques, s’est élancé à la tête de son groupe. A donné un magnifique exemple de courage et d’abnégation." avec attribution de la Croix de guerre 1939-1945.
Son nom figure sur la le monument aux morts et la plaque commémorative en gare, à Argenteuil, sur la stèle commémorative dans le cimetière ancien et le monument aux morts 1939-1945 Indochine AFN TOE, à Herblay-sur-Seine (Val-d’Oise) et sur la plaque commémorative du service Matériel et Traction en gare de Paris-Saint-Lazare, à Paris (VIIIe arr.)
Sources

SOURCES : dossiers GR 16 P 212709 et AC 21 P 180873 (non consultés).— Notice sans auteur dans le Mémorial des Cheminots victimes de la répression 1940-1945 sous la direction de Thomas Fontaine, éd. Perrin/SNCF Paris, 2017 pages 1547/48. — Musée de la Résistance 1940-1945 PLACE JEAN EURIEULT, ARGENTEUIL (VAL D’OISE) par Fabrice Bourrée, 2004.— Rail et Mémoire.— Mémoire des Hommes.— Mémorial Genweb.

Jean-Louis Ponnavoy

Version imprimable