Né le 29 novembre 1919 à Rennes (Ille-et-Vilaine), mort à l’hôpital le 2 octobre 1944 à Bobigny (Seine, Seine-Saint-Denis) des suites de blessures ; cheminot ; militant communiste ; résistant des Francs-tireurs et partisans (FTPF).

Jules Lebrun était fils d’un instituteur et entra à la SNCF. Il fit son apprentissage à Rennes où habitaient ses parents. Il fut mobilisé de mars à septembre 1940 puis reprit son service comme ajusteur à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Inférieure). Il militait au parti communiste et rejoignit en 1942 un groupe FTP. Il participa à de nombreuses actions de sabotage de voies ferrées, transport d’armes attentas contre des soldats allemands. Il fut arrêté par la police française le 29 décembre 1942 à Elbeuf. Incarcéré à la prison de Dieppe, il fut condamné par le tribunal spécial de la cour d’appel de Rouen le 5 mars 1943 à huit ans de travaux forcés et dix ans d’interdiction de séjour pour propagande communiste. Il fut incarcéré à la prison de la Santé à Paris. Laissé seul dans sa cellule le 15 août 1944 lorsque le dernier convoi de déportation de la région parisienne fut formé en gare de Pantin, il fut libéré et reprit immédiatement la lutte, participant aux combats de la libération de Paris. Il fut grièvement blessé le 2 septembre 1944 dans un affrontement en banlieue. Il décéda des suites de ses blessures à Bobigny le 2 octobre.
Il reçut à titre posthume la Croix de guerre 1939-1945 avec étoile d’argent et il fut cité à l’ordre de la division en juillet 1946.
Il obtint le titre d’interné politique en mai 1958.
Son nom figure sur le monument placé dans la gare de Rennes après sa reconstruction en 1992.
Sources

SOURCES : Notice sans auteur dans le Mémorial 1940-1945 des Cheminots victimes de la répression, sous la direction de Thomas Fontaine, Perrin/SNCF, Paris, 2017, page 1562.

Jean-Louis Ponnavoy

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