Né le 12 octobre 1925 à Yssingeaux (Lozère), mort au combat le 15 juin 1944 à Cheylard-l’Evêque (Lozère) ; résistant au sein des Forces françaises de l’intérieur (FFI), MUR de Haute-Loire.

Fils de Pierre, né le 12 août 1866 à Montusclat (Haute-Loire), cultivateur, et de Marie-Euphrasie Fayolle, son épouse née le 19 janvier 1886 à Araules (Haute-Loire) , tous deux domiciliés au lieu-dit Le Besset à Yssingeaux, Émile Machabert aurait été domicilié à Saint-Chamond (Loire) au moment de l’Occupation. Il était célibataire. Il rejoignit la Résistance à une date qu’on ignore, intégrant les Mouvements unis de la Résistance, la 35ème Compagnie, Compagnie Barra, en Haute-Loire. Sur ordre du colonel Gaspard, transmis par le colonel Gevolde, la compagnie rejoint le rassemblement de Saugues le 15 mai 1944.
Le maquis auquel appartenait Émile Machabert, basé dans le secteur de Fay-sur-Lignon (Haute-Loire) était commandé par le chef de bataillon André Kauffman et comptait en majorité des réfractaires du STO. Par ordre du colonel Serge Zapalski alias Gévolde, confirmé le 5 juin 1944 par un message de Londres : « Que dit la Pomme d’Api ? » son groupe répondit à l’appel du Chef de Région, le colonel Émile Coulaudon dit Gaspard et rejoignit le Mont-Mouchet.
Le 15 mai 1944, les hommes de la compagnie arrivèrent au centre de rassemblement de Saugues (Haute-Loire), ; du 15 mai au 6 juin, ils cantonnèrent cantonna à Venteuges (Haute-Loire) où ils reçurent des renforts de la gendarmerie. Le 9 juin, ils subirent les assauts allemands et le 11 juin, étant coupés par l’aviation pour rejoindre le rassemblement du Mont-Mouchet de tous les maquis qui se repliaient vers les gorges de la Truyère, la compagnie sous les ordres du colonel Gevolde se replia dans la forêt de Mercoire, commune de Cheylard-l’Evêque (Lozère), à une dizaine de kilomètres au sud
Le 15 juin, de nouveau attaqués, ils durent quitter la maison forestière dans laquelle ils s’abritaient. Émile Machabert et le lieutenant Jacques Pellereau furent tués à Cheylard-Lévêque. Alors qu’il était en surveillance dans la forêt, Émile Machabert a vu surgir brusquement un groupe de camions allemands et n’a pas hésité à mettre en marche son arme automatique malgré l’importance des forces présentes en face de lui.
Après les combats et l’ordre de dispersion générale, la formation Y-1 regagna le secteur de Fay-sur-Lignon. Homologuée elle participa ensuite aux batailles de la Libération. Il a été homologué FFI, membre de la formation MUR Groupe Maquis M-Z et Maquis Villelonge, pour la période du 15 avril au 15 juin 1944.
Son corps ne fut pas identifié dans un premier temps. C’est un jugement du tribunal civil de Mende du 4 juillet 1946 qui a établi son identité.
Émile Machabert a reçu le titre de Mort Pour la France. Son nom est inscrit sur une stèle commémorative à Cheylard-Lévêque.
Sources

SOURCES : SHD Vincennes, GR 19 P 43/22 : liste nominative des membres de la formation MUR Groupe Maquis M-Z et Maquis Villelonge. — SHD Vincennes, GR 19 P 43/11 : historique de la Compagnie Barra. —SHD Vincennes, GR 16 P 381704, dossier Émile Machabert (nc) et 19 P 43/11, dossier homologation unités FFI . — AVCC Caen, AC 21 P 86143, dossier Émile Machabert (nc). — Midi Libre, édition Lozère, 11 juin 2014. — "60e anniversaire de la Libération : Saint-Chamond se souvient et se recueille", Le Progrès, édition Loire, 4 septembre 2004. — Mémorialgenweb. — État-civil Arch. dép. de la Haute-Loire et Le Cheylard.

Eric Panthou

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