Exécuté sommairement le 10 août 1944 à Saint-Flour (Cantal) ; victime civile ?

Le 13 août 1944 deux cadavres furent découverts au lieu dit Pont de Frayssinet, commune de Saint-Flour. L’un des deux était le gendarme Gaston Thomassin, FFI, après qu’il ait été arrêté au combat et qu’il fut pansé à Saint-Flour le 8 août en compagnie d’un autre prisonnier non identifié. Les deux hommes restèrent le 9 à l’Institution Notre-Dame où Thomassin avait été soigné, puis ils furent emmenés la nuit du 9 au 10 août pour être fusillé dans le bois, le visage férocement mutilé. Selon un autre témoignage, le meurtre aurait eu lieu le matin du 9 août. Le second mort, inconnu, également appelé Carbonnel portait un complet civil, il était défiguré et avait des impacts de balles. La mention "circoncis" pourrait laisser présager qu’il s’agit d’une victime juive. Il n’avait pas l’uniforme FFI comme Thomassin et les chefs de Thomassin ne l’identifièrent pas. Ce n’était donc pas nécessairement un FFI.
Contrairement aux hypothèses émises dans l’enquête pour crime de guerre, il ne s’agit pas de Jean Carbonnel, arrêté et sans doute fusillé le 8 août 1944 à Massiac.
Sources

SOURCES : Arch. dép. du Puy-de-Dôme, 908 W 61 : crimes de guerre, Saint-Flour, exécution de 2 résistants. — État civil Saint-Flour.

Eric Panthou

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