Né le 3 mai 1912 à Paris (XVIIIe arr.), fusillé par condamnation le 25 août 1943 à Nantes (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique) ; soudeur à la SNCAO (Société nationale des constructions aéronautiques de l’Ouest) ; militant communiste et résistant FTPF de Loire-Inférieure ; condamné à mort au Procès des 16.

Jean Fraix et son épouse en 1942
Jean Fraix et son épouse en 1942
Guy Haudebourg, Nantes 1943. Fusillés pour l’exemple, La Crèche, Geste éditions, 20014.
Fils de Jean Marie Fraix et d’Émelina Joséphine Murail, garde malade, Jean Fraix travaillait avant guerre comme soudeur aux Chantiers de la Loire (1936-1938) puis à la SNCAO jusqu’en novembre 1939, date à laquelle il fut mobilisé. Démobilisé, il reprit son travail à la SNCAO le 30 août 1940. Selon ses chefs, il fit preuve alors de mauvaise volonté dans son travail, s’absentant ou injuriant ses supérieurs. Membre du Parti communiste depuis 1938, militant actif, il renoua avec le Parti clandestin au début de 1941. Son domicile de Rezé (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique) fut perquisitionné en février 1941. La gendarmerie n’ayant rien découvert, il ne fut pas inquiété, ce qui lui permit de participer à divers attentats avec le groupe de Franc-tireurs et partisans (FTP) nantais, tel le sabotage de la plaque tournante des machines du Grand-Blottereau à Nantes le 16 janvier 1943. Il était alors responsable militaire de la 4e région des FTP (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique). Il avait le grade de sous-lieutenant FTP.
Il fut arrêté le 18 janvier 1943 au soir, par le Service de police anticommuniste (SPAC) d’Angers, à son domicile où il était revenu, bien que traqué, pour voir sa famille. Il fut condamné à mort le 13 août 1943 par le tribunal militaire allemand de la Feldkommandantur de Nantes (FK 518) pour « actes de terrorisme » et fusillé au terrain militaire du Bêle (Nantes) le 25 août 1943.
Divorcé, il s’était remarié avec Marie Bernadette Blais, sans profession, et était père de deux enfants, nés en 1936 et 1942.
Il fut reconnu Mort pour la France le 16 février 1945.
Son nom fut donné à une rue de Rezé (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), sa ville de résidence(16 rue Sadi-Carnot) où il fut inhumé.
Une cellule rezéenne du PCF porte aussi son nom.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Loire-Atlantique, 11W485, 270W488, 305 J 3 . – DAVCC, Caen. – Guy Haudebourg, Le PCF en Loire-Inférieure à la Libération (1944-1947), mémoire de maîtrise d’histoire, Université de Nantes, 1987. – Jean Bourgeon (sous la dir.), Journal d’un honnête homme pendant l’Occupation, Thonon-les-Bains, L’Albaron, 1990. – Témoignage de Lucien Lemasson, cheminot résistant. – Notes Jean-Pierre Besse et Philippe Fraix. — État civil.

Guy Haudebourg

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