Né le 28 décembre 1919 à Paris (ex Seine, XII° arr.), mort au combat le 1er février 1944 à Marcolès (Cantal) ; réfugié Juif en Auvergne ; résistant au sein des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Fils de Hochim Leib, 27 ans, tailleur, et de Anna Manine, 22 ans, couturière, habitant rue de Vaugirard, Salomon Léwitansky, parfois orthographié Lévitanski et son frère jumeau Lazare Lewitansky étaient originaires de Paris. Leurs parents, immigrés d’Odessa, étaient en France depuis 1912. Leur père, Naoum, engagé dans l’armée française en 1914, avait combattu sur tous les fronts jusqu’en 1918. Il habitait 240 rue Vaugirard à Paris, XV° arr. et exerçait la profession de tailleur puis ferblantier.
Avec son frère, il rejoignit la Résistance alors qu’ils habitaient Aurillac (Cantal) où ils s’étaient réfugiés sous l’Occupation.
A rejoint le maquis le 6 août 1943, a été dirigé par la suite sur l’Enseigne, a été tué à l’Enseigne le 1er février 1944 à Marcolès (Cantal) lors d’une attaque effectuée par une colonne allemande venant d’Aurillac
Avec 18 autres maquisards, ils s’installèrent en janvier 1944 dans les baraques de l’Enseigne, près du village de Marcolès (Cantal). Ils furent bientôt repérés par deux bûcherons qui les dénoncèrent. L’expédition contre le maquis fut menée par les troupes allemandes seules, néanmoins, les services de renseignements de la Résistance eurent vent d’une prochaine expédition et soupçonnèrent qu’il s’agissait de l’Enseigne qui était visée. Les hommes furent prévenus le 31 janvier au soir de quitter les lieux, mais décidèrent d’attendre le lendemain. Ce fut trop tard car l’attaque du Maquis de L’Enseigne, par la Milice et les Allemands à Marcolès eut lieu ce lendemain matin.
Une enquête fut menée pour déterminer si les hommes tués l’avaient été au combat et leur corps ensuite brûlés, ou s’ils avaient été blessés au combat puis exécutés sommairement avant que leur corps soit brûlé. Dans le second cas, leur mort relevait des crimes de guerre. L’enquête de gendarmerie pencha pour la première hypothèse, mais sans certitude.
Jean Favier indique pour sa part que 4 furent tués au combat et deux autres furent exécutés après s’être rendus. On ignore qui.
Son nom figure sur la stèle de l’Enseigne à Marcolès. Sur la plaque en hommage aux deux frères jumeaux au cimetière de Marcolès, figurent leurs portraits mais aussi leur nom, orthographié Lévitanski.
Un jugement du 3 juillet 1945 établit son décès au 1er février à Marcolès.
Il a été reconnu "Mort pour la France".
Sources

SOURCES : AVCC Caen, AC 21 P 76043, dossier Salomon Lewitanski (nc) .— SHD Vincennes, GR 16 P 370822, dossier Salomon Lewitanski (notes Geneviève Launay) .— Arch. dép. du Puy-de-Dôme, 908 W 523 : crimes de guerre, Marcolès .— Jean Favier, Lieux de Mémoire et Monuments du souvenir, Cantal, 1940-1944, Aurillac, Association des Maquis et Cadets de la Résistance du Cantal, 2007, 208 p. .— État-civil Marcolès et Paris.

Éric Panthou

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