Né le 22 avril 1907 à Marseille (Bouches-du-Rhône), mort en action le 24 août 1944 à Marseille ; cheminot ; résistant des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Fernand Bonnefoy, marié et père d’une petite fille, travaillait à la SNCF comme manœuvre spécialisé aux ateliers du Matériel de Marseille-Prado. La CGT reconstituée clandestinement accru son emprise dans les ateliers sur l’initiative du Parti communiste. Fernand Bonnefoy dirigeait en 1943 la section technique locale de la CGT. La CGT lança la grève générale insurrectionnelle le 19 août 1944. Fernand Bonnefoy participa avec le groupe franc des milices patriotiques aux combats contre l’occupant. Le 24 août 1944, il participa à l’attaque de la batterie du Racati, un point fortifié où les Allemands s’étaient à proximité de la gare Saint-Charles, qu’ils tenaient dans leur ligne de mire. Il était accompagné de ses camarades du Prado, André Apack, Jean Cabassud, Pierre Chabaud et François Torrès. En arrivant boulevard de Paris, le groupe fut pris sous le feu de la batterie allemande installée au Racati et le véhicule conduit par Jean Bonnefoy s’écrasa contre un immeuble. Ses occupants furent tous mortellement blessés.
Fernand Bonnefoy obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Il reçut la Croix de guerre à titre posthume et le 10 septembre 1946, son nom fut attribué au boulevard longeant les ateliers de Marseille-Prado.
Son nom figure sur le monument aux morts de la SNCF devant la gare Saint-Charles, place Narvik, sur l’ancienne plaque commémorative des ateliers de Marseille-Prado, sur une stèle du plateau de la gare Saint-Charles, rue Guibal, à Marseille (1er arr.) et sur la plaque aux FTP apposée place Castellane, à Marseille (6e arr.) (Bouches-du-Rhône).
Sources

SOURCES : Cheminots victimes de la répression Mémorial 1940-1945, sous la dir. de Thomas Fontaine, notice sans auteur, Perrin/SNCF, Paris, 2017.— SHD Caen AC 21 P 26586 (nc), dossier SHD Vincennes GR 16 P 71387 (nc). — Mémoire des Hommes. — Mémorial Genweb. — Robert Mencherini, Cheminots en Provence. Les années de guerre, 2012.

Jean-Louis Ponnavoy

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