Né le 11 juin 1923 à Magenta (Marne), mort en action le 10 juillet 1944 à Campan (Hautes-Pyrénées) ; résistant, MUR.

Le monument du maquis de Payolle</br> à Campan
Le monument du maquis de Payolle
à Campan
SOURCE :
Site « Les plaques commémoratives
Hautes-Pyrénées »
Sur le monument aux martyrs de la Résistance</br> à Épernay
Sur le monument aux martyrs de la Résistance
à Épernay
SOURCE :
Photo Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Célibataire, Pierre Laval était le fils de Constant Laval, employé de chemin de fer, et d’Hélène Amélie Pertois, son épouse, sans profession.

Souhaitant sans doute échapper au Service du travail obligatoire (STO) et peut-être passer en Espagne, Pierre Laval quitta la Marne pour les Hautes-Pyrénées, où il rejoignit les Mouvements unis de la Résistance (MUR) au sein du groupe Bernard, pseudonyme dans la Résistance de Maurice Benezech, qui en était le chef.
Ce groupe fut attaqué le 25 juin 1944 au Chiroulet, à Lesponne. Renforcé par un groupe de combattants Républicains espagnols sous les ordres du capitaine Blayo, il se regroupa au pied de l’Arbizon, dans le secteur de Campan. Le 10 juillet 1944, au petit matin, des soldats allemands investirent en force le plateau de Payolle. L’affrontement avec les maquisards fut meurtrier. Les Allemands perdirent entre trente-cinq et cinquante tués et cessèrent le combat pour emmener leurs morts, leurs très nombreux blessés et cinq maquisards faits prisonniers. Les corps torturés de trois d’entre eux furent retrouvés le lendemain au lieu-dit La Peyrehicade à Capvern. Les résistants perdirent au total quinze hommes, dix du groupe Bernard dont Pierre Laval et cinq Républicains espagnols.

Une mention marginale ajoutée à son acte de naissance en mairie de Magenta le déclare « décédé le 10 juillet 1944 à Bagnères-de-Bigorre » où son corps a sans doute été transporté et où son décès a été constaté.
Pierre Laval a été reconnu « Mort pour la France » le 11 octobre 1945.

Dans les Hautes-Pyrénées, son nom est inscrit sur le monument élevé à Campan en mémoire des quinze membres du maquis de Payolle tués le 10 juillet 1944.
Dans la Marne, son nom a été rajouté à la liste des « Tués au combat » du monument aux martyrs de la Résistance d’Épernay.
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 61 750 (nc). – La Dépêche du Midi, 16 juillet 2012 et 22 avril 2021. – " Les plaques commémoratives – Hautes-Pyrénées 1939-1945 ", sur le Mémorial GenWeb. – État civil, Magenta (acte de naissance).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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