Né le 19 mars 1920 à Grézieu-la-Varenne (Rhône), exécuté sommairement le 31 août 1944 à Grigny (Rhône) ; cheminot ; résistant des Forces françaises combattantes (FFC) et des Forces françaises de l’intérieur (FFI)

Émile Evellier était marié et père de deux filles nées en 1942 et en 1944 après son décès.
Il fut mobilisé en 1939 et après la défaite, il partit chez ses grands-parents en Moselle annexée. Requis pour aller travailler en Allemagne, il prit la fuite avec son beau-frère et s’installa dans le Rhône. Il fut embauché à la SNCF le 7 juillet 1943 au dépôt de Badan comme auxiliaire. Il résida à Grigny et entra dans la clandestinité en rejoignant le mouvement de Résistance "Le Coq enchaîne" puis un groupe FFI dans le secteur de Givors. Il portait le pseudonyme de Pirat et il était chargé d’assurer le transport d’armes pour les maquis, notamment en Savoie et participait à des sabotages ferroviaires et à la diffusion de tracts clandestins. En août 1944, avec son groupe, il harcela les troupes allemandes en retraite. Il dirigea entre autres l’attaque d’un convoi militaire le 20 août 1944 sur la route de Brignais. Plusieurs soldats allemands furent faits prisonniers mais l’un d’eux réussit à s’enfuir et donna l’alerte. Treize otages furent pris parmi la population dont un cheminot André Mayer qui fut abattu en cherchant à s’enfuir. Au moment où les autres prisonniers allaient être fusillés, Émile Evellier se dénonça comme responsable militaire de Grigny. Les douze otages furent alors libérés mais Émile Evellier sera fusillé le 31 août 1944 à Grigny.
Il obtint la mention « Mort pour la France » et le titre de "Déporté et interné résistant" et fut homologué au grade de lieutenant des Forces françaises combattantes (FFC) et des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Il reçut à titre posthume la Médaille de la Résistance par décret du 02/09/1959 publié au JO du 13/09/1959 et la Légion d’honneur.
Son nom figure sur les monuments aux morts, à Grézieu-la-Varenne et Grigny et sur les plaques commémoratives tous conflits de la mairie, à Grigny (Rhône).
Sources

SOURCES : Hervé Barthélemy et Robert Goujon dans Cheminots victimes de la répression Mémorial 1940-1945, sous la dir. de Thomas Fontaine, Perrin/SNCF, Paris, 2017. — SHD Caen AC 21 P 180940 (nc), dossier SHD Vincennes GR 16 P 212873 (nc). — Mémoire des Hommes.— Mémorial Genweb.

Jean-Louis Ponnavoy

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